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Les mécaniciens "amateurs" à l’œuvre / photo DR
Initiative

APIMA: les mains dans le cambouis !

A l'Apima, tout le monde peut réparer son véhicule. Cette association d'initiation à la mécanique automobile encadre, conseille et guide depuis 36 ans ses adhérents dans les méandres des moteurs et de ce qui fait rouler un véhicule !

L’association est née à Beaumont, a grandi à Aubière et s’épanouit désormais au Brézet. A la sortie de Clermont-Ferrand, un long hangar aménagé pour réparer les véhicules se cache derrière une salle de sport ! L’Association Populaire d’Initiation à la Mécanique Automobile a fêté ses 35 ans l’an dernier et affiche une belle santé avec plus de 400 adhérents. Animé par une poignée de mécaniciens diplômés et salariés de l’association 1901, le garage propose six postes de travail, des ponts élévateurs, un palan, du matériels de diagnostic, des cuves de récupération des huiles usées, des containers de recyclage, un vélo collectif pour aller chercher des pièces de rechange, un coin aménagé pour les enfants et une cuisine pour déjeuner… « L’atelier actuel est beaucoup plus spacieux, plus confortable que le précédent » apprécie Roger Berry, dit Boubou, l’un des fondateurs, premier salarié de l’association.

Affairés, chacun à son véhicule, les mécaniciens amateurs se lancent dans des chantiers plus ou moins ambitieux : changer une courroie, faire une vidange, refaire le système d’injection… les grosses réparations comme l’entretien courant sont légion. Ici il n’y a que la carrosserie qui n’est pas possible. Tous véhicules à moteur, toutes marques, quels que soient leurs âges peuvent être réparer ici, sans limite de difficulté car les travaux sont encadrés et accompagnés par les permanents. En revanche, comme c’est l’adhérent qui fait sa réparation, il met souvent plus de temps qu’un professionnel. Les permanents contrôlent systématiquement la qualité de la réparation et effectuent un essai du véhicule avec l’adhérent pour vérifier que tout fonctionne parfaitement.

Qui sont les adhérents?

Association APIMA, 110 avenue du Brézet

Au début des années 80, dix utopistes ont créé ce moyen collectif d’apprentissage. La structure propose de réparer son véhicule mais aussi des stages théoriques de mécanique. Les bénévoles organisent des soirées culturelles, des repas collectifs, quelques activités de loisirs…
Parmi les adhérents, des retraités, des jeunes, des femmes, des cadres d’usine, des employés, des ouvriers, des professions médicales, des profs, quelques paysans, de rares commerçants, des clermontois mais aussi des adhérents d’autres département… Certains sont motivés par le faible coût des réparations et de l’entretien, d’autres par la convivialité, mais surtout par l’autonomie et la fierté de connaître leur voiture, et un minimum de mécanique.

Organisation

« Nous avons fait le choix de vivre sans subvention. Les cotisations des adhérents nous font vivre » explique Boubou. L’adhésion est de 458 € à l’année pour une personne et, pour les plus jeunes, il existe une cotisation stagiaire (25% d’une cotisation simple) pour accéder à l’ensemble des formations et réparer uniquement les deux roues d’une cylindrée de 50 cc maximum. Les heures d’ateliers et les stages ne sont pas facturées. Quatre groupes de bénévoles gèrent l’administratif, une commission technique, l’accueil des nouveaux adhérents et la communication de l’association. Deux assemblées générales annuelles rassemblent les adhérents et une réunion mensuelle permet de gérer les affaires courantes.

A midi, on oublie le cambouis, un mécano amateur part faire les courses, se met aux fourneaux et tout le monde déjeune ensemble, en parlant mécanique, ou pas.

Association APIMA,110 avenue du Brézet à Clermont, tél. : 04 73 27 46 95; plus d’infos: http://apimatelier.org/

 

À propos de l'auteur

Sonia Reyne

Journaliste en Auvergne , elle couvre les thématiques liées à la ruralité, l’environnement, les alternatives sociales, économiques ou agricoles, le numérique et les atouts de la région. Après une longue collaboration avec La Galipote, Sonia est passée par La Gazette de Thiers, La Montagne et d'autres titres locaux. Elle collabore régulièrement aux 4 saisons du Jardin bio ainsi qu'à Village magazine. Présidente du Club de la presse Auvergne, elle préside également l'Union des Clubs de la Presse de France et Francophones.

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