A l’heure où l’on évoque fréquemment l’inclusion et la mixité, le sport doit aussi jouer son rôle et s’adapter aux nouvelles donnes de la société. Parce que le tennis a définitivement tourné la page de l’époque où l’on jouait tout de blanc vêtu sur les cours avant de se retrouver pour des mondanités dans les clubhouses, il est entré, aujourd’hui, dans une phase de conquête d’un public pratiquant beaucoup plus large. L’Urban tennis et le Tennis fauteuil, deux pratiques en plein développement, témoignent d’une nouvelle direction dans laquelle s’est engagé le tennis et que suit le Stade Clermontois Tennis sous l’impulsion de son président Pierre Teissedre. Ce dernier à souhaité profiter de l’attrait du Tournoi junior ITF, qui se déroule en cette fin août au parc sportif Philippe Marcombes de Clermont, pour mettre en lumière ces deux « branches parallèles ».

Urban tennis partout et pour tous

Le Basket est le premier sport à avoir quitté ses terrains traditionnels pour la rue et le monde urbain. Le foot et plus récemment le golf lui ont emboîté le pas avec succès, démontrant tout l’intérêt de la pratique libre en dehors du carcan des clubs. Arnaud Di Pasquale, ancien joueur professionnel est l’initiateur de l’Urban tennis en France. Il a profité de sa notoriété de médaillé aux J.O. de Sydney pour reprendre une idée développée par Yannick Noah en son temps, consistant à installer des terrains de tennis rudimentaires dans les quartiers. Mais Di Pasquale a imaginé la chose de manière plus radicale en faisant fi des installations et en utilisant ce qui est disponible dans la rue y compris le mobilier urbain. Une surface plate de 6m sur 12, des raquettes de 21 pouces et une balle en mousse suffisent pour créer un terrain. On peut tracer les limites avec de la craie et imaginer un filet avec ce qui tombe sous la main.  De la Rubalise tendue entre deux poteaux ou deux chariots de supermarché font l’affaire. La Fédération Française de Tennis en quête de popularité dans tous les milieux, a lancé officiellement la pratique de l’Urban tennis à l’occasion de la dernière édition des Internationaux de Rolland-Garros, invitants les joueurs du tournoi à tester la pratique. Une grande tournée  a ensuite débuté, passant dans de nombreuses villes dont Clermont à l’occasion du 25e tournoi ITF.

Tennis fauteuil depuis les années 80

Formidable outil d’intégration pour les personnes atteintes d’un handicap physique entraînant une perte fonctionnelle ne permettant pas une pratique debout, la discipline créée dans les années 80, est devenue au fil des années, un des handisports les plus populaires à travers le monde. On dénombre pas moins de 60 pays dans lesquels se pratique l’activité divisée en deux catégories. La première appelée « Quad », regroupe les joueurs ayant une atteinte fonctionnelle aux membres inférieurs et supérieurs, la seconde rassemble l’ensemble de tous les autres joueurs quel que soit leur type de handicap. En compétition les joueurs évoluent en fonction de leurs niveaux de jeu dans les différents tournois qui sont bien évidemment ouverts aux femmes. On dénombre 400 licenciés en France et 700 joueurs classés au niveau mondial.

Deux rendez-vous à retenir

-L’Urban Tennis Tour fera halte à Clermont, sur la place de Jaude  mercredi 24 août 2022 de 10 heures à 18 heures en parallèle du Tournoi ITF à l’initiative du SCT et de la FFT (accès libre) .
-Pour la dernière journée du 25e tournoi ITF, le Stade Clermontois Tennis organise le 27 août, au stade Marcombes, une journée animations de tennis fauteuil avec la présence de Nicolas Pagès, champion de France de tennis fauteuil de deuxième série (Romagnat Tennis Club), Christophe Morlat et Caroline Passarat. La matinée sera rythmée par une sensibilisation au tennis fauteuil. Le public pourra essayer les fauteuils et « taper » la balle avec les joueurs alors que sur le cours central, une exhibition se déroulera juste avant la finale fille et garçon.