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Puys d’énergie : la SAS qui accompagne les territoires dans la transition énergétique

Puys d’énergies, SAS, détenue à parité par le Département du Puy-de-Dôme et le syndicat départemental Territoire d’énergie a pour objet d’initier, porter et investir dans des projets de production d’énergie renouvelable pour les collectivités locales. Son activité vient tout juste de démarrer.

Le changement c’est maintenant ! La transition énergétique est plus que jamais au centre des préoccupations des collectivités territoriales. Non seulement, il devient plus qu’urgent d’agir en faveur du climat mais, en plus, la flambée du prix de l’énergie commence à poser de sérieux problèmes dans la gestion de l’argent public. Combien de petites communes ont décidé de fermer purement et simplement des équipements comme des piscines ou des gymnases, trop coûteux à chauffer pour économiser sur les budgets communaux ? Combien de maires craignent de mettre leur commune en faillite l’hiver prochain face aux coûts exorbitants du fuel et de l’électricité pourtant nécessaires au fonctionnement de ces équipements ?
Face à cette situation, de nombreuses collectivités veulent agir au plus vite pour réduire leur consommation et opérer la transition, mais celle-ci nécessite de nombreuses connaissances et des compétences techniques et administratives que les élus et les personnels ne possèdent pas toujours. Ainsi est née l’idée de créer une structure d’accompagnement au niveau du département du Puy-de-Dôme, outil commun ciblant les collectivités, mis au service de la transition énergétique des territoires.

Puys d’énergies, une SAS au capital de 400 000 euros

Puys d’énergies est montée sous forme d’une SAS, Société par Actions Simplifiée, détenue à parité par le Département du Puy-de-Dôme et le syndicat départemental Territoire d’énergie. Chacune des deux structures a apporté 200 000 euros en fonds propres pour la constitution du capital social.
L’objet de la SAS est d’initier, porter et investir dans des projets de production d’énergie renouvelable. Elle vise ainsi à faire de la pédagogie et à accompagner les collectivités qui en ont l’ambition, vers le solaire, la géothermie, l’hydroélectricité, la biomasse, dont le bois, ou l’hydrogène et ce sur l’ensemble du territoire puydômois. Puys d’énergies apportera les compétences nécessaires au montage des dossiers, au choix des énergies, à la recherches des financements et des aides. Il s’agit bien d’une société tenue par des élus pour des élus qui partagent le territoire. La transition sera traitée sous deux aspects principaux, le premier étant de réduire la consommation, le second de produire de l’énergie de manière à faire baisser les charges, gagner en indépendance et dans certains cas, générer des recettes en revendant le trop produit.

Des dossiers complexes

Lorsqu’une collectivité, petite ou grosse, décide d’ouvrir un dossier transition énergétique, elle s’engage dans une démarche complexe tant au niveau juridique que technologique. « Les élus sont sollicités par énormément d’acteurs qui leur proposent des solutions miracles » explique Jean-Philippe Perret, vice-président du département du Puy-de-Dôme, en charge de la transition écologique et de l’innovation territoriale « mais ils ne savent pas comment cela va coûter, combien cela va rapporter, comment et sous quel délais cela sera mis en place. Tout l’enjeu de la SAS est de les accompagner dans les phases d’étude, d’installation et ensuite d’exploitation. Lors de la première réunion de notre conseil d’administration nous avons réaffirmé la priorité du mix énergétique sur l’ensemble du territoire. On veut travailler toutes les sources d’énergies car en fonction des territoires, il y a des énergies qui sont plus adéquates que d’autres ». Sébastien Gouttebel président de Territoire d’énergie évoque de son côté les prix du marché qui s’envolent « On parle sobriété avec l’idée de ne pas consommer. Près de 60% de communes rurales coupent désormais l’éclaire public la nuit. Nous allons entrer dans une phase de renouvellement des achats groupés et quand on sait que le mégawatt est passé de 60€ à 470€ on se rend compte de l’impact sur les finances des collectivités, même si la consommation ne représente que 30% des factures. L’intérêt est donc de réduire la consommation et produire localement avec des garanties d’achat. C’est une des solutions pour le territoire ». Il convient aussi d’adapter la technologie qui évolue énormément aux différents contextes et là encore les communes se retrouvent parfois sur des chemins difficiles. L’exemple typique est le refus par les Bâtiments de France d’un équipement solaire proche d’un monument historique.

Premier gros dossier : des collèges à énergie positive

Le premier gros dossier que traitera la SAS sera celui du Puy-de-Dôme qui souhaite d’ici 5 ans et si les études le permettent, voir la moitié de ses collèges devenir bâtiments à énergie positive. Le département a émis le souhait d’augmenter la quantité d’énergie renouvelable produite dans sa consommation globale de 13% à 20% en six ans. Tous les collèges ne pourront cependant pas être équipés pour des raisons techniques mais l’évolution à venir du matériel permettra sans doute de contourner les difficultés et défaut de constater un assouplissement des obligations qui ne sont pas toujours en phase avec la nécessité d’agir sur le climat.

 

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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