L’association a été créée en 1970 par l’Unafam (Union Nationale de Familles et Amis de Personnes Malades et/ou Handicapées Psychiques). À sa création, elle proposait un lieu d’hébergement avec un accompagnement pour des personnes travaillant en Établissement et Service d’Aide par le Travail. Au fil du temps, la structure s’est développée et a étoffé ses services. Aujourd’hui, elle opère sous sa propre raison sociale, Espérance 63. « Son objet est de gérer et développer tout dispositif qui permette d’accompagner des personnes en situation de handicap psychique dans leur projet de réhabilitation psycho-sociale » affine Claire Ndiaye, chef du service d’Accueil de Jour. Ce sont environ deux cents personnes qui bénéficient des services de l’association.
Les bénéficiaires
« On n’utilise pas le terme de “malades” pour désigner les personnes que nous accompagnons. Ça les réduit à leur maladie. Pour nous, c’est un état de fait. » Une personne en situation de handicap psychique est réputée souffrir de troubles psychologiques ou psychiatriques. Soit elle s’adresse elle-même à l’association, soit elle y vient sur les conseils de son entourage pour l’accompagner dans son projet de vie et l’aider à se stabiliser. Toutes ont un suivi médical et sont suffisamment stabilisées pour bénéficier d’un accompagnement médico-social.
L’accueil de Jour
L’action d’Espérance 63 couvre trois activités distinctes. En premier lieu, l’Accueil de Jour — appelé l’Oasis —, boulevard Winston Churchill. L’accueil est ouvert 7 jours / 7. « Il permet à des personnes qui sont généralement sans emploi de se rendre dans un lieu sécurisant avec une équipe spécialisée pour bénéficier d’un accompagnement adapté et personnalisé. C’est un lieu de partage et d’apprentissage par le biais de différentes activités qui vont de la cuisine à la poterie en passant par les arts plastiques, le sport ou du bénévolat au Secours Populaire et autres. » L’association propose un choix d’activités suffisamment large pour que chacun puisse s’épanouir, se développer et éviter l’isolement. Les personnes ayant recours à ce dispositif l’intègrent généralement pour une durée moyenne de quatre ans.
Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
Deuxième pôle d’activité, le SAVS également dispensé dans les locaux boulevard Winston Churchill. Comme pour l’Accueil de Jour, l’accompagnement par le SAVS n’est pas limité dans le temps pour les bénéficiaires qui doivent être obligatoirement orientés par la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Le SAVS permet d’assurer une veille sur leur santé et leur situation sociale et les aide dans leur projet d’autonomie dans la vie quotidienne.
Les logements
Autre mission remplie par l’association et autre pôle d’activité, l’accompagnement vers le logement. Pour cela, Espérance 63 développe trois dispositifs distincts qui sont autant de types d’hébergement : en premier lieu, on retrouve les ACT ou Appartements de Coordination Thérapeutique. Situés à Saint-Jacques depuis les années 70, ils accueillent des personnes pour une durée de deux ans maximum. Les résidents (14 places au total) y bénéficient d’un encadrement permanent afin de les aider à (re)trouver leur autonomie.
L’étape intermédiaire est représentée par la Résidence Accueil Cœur des Dômes, avenue de l’Union Soviétique. Le dispositif concerne des personnes autonomes mais pas encore prêtes à prendre un appartement seul. Elles sous-louent un meublé où elles peuvent rester le temps de redevenir complètement indépendantes. La Résidence comporte 18 places. Enfin, Relais’ Bail, situé également avenue de l’Union Soviétique, recouvre à la fois les logements de transition et les baux glissants. « Dans le jargon, on appelle ça de l’Intermédiation Locative. Ça concerne des personnes qui sont éloignées du logement non seulement pour des raisons médicales, mais aussi sociales » explique Claire Ndiaye. Les individus en question (16 au maximum) sont orientés vers Espérance 63 par le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO).
Espérance 63 ne compte pas s’en tenir là, l’association a pour ambition de se développer et d’élargir son action sur le département.
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