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photo Valentin Uta.
Edito

De la Coupe Davis aux J.O de 2024

La France est prise d'une fringale d'organisations sportives en tous genres car les J.O, bien-sûr, ne lui suffisent pas. Et elle ramène une Coupe Davis qui n'est plus tout à fait ce qu'elle était...

La Coupe Davis à la France. Tant mieux pour les mousquetaires de Yannick Noah qui couraient  depuis longtemps après le saladier d’argent. Mais, dans la réalité, que vaut ce titre dans le tennis moderne ? Que signifie-t-il quand ni Federer, ni Nadal, ni Djokovic, ni Murray, ni Wawrinka, ni Dimitrov ne participent à la compétition ? La Coupe Davis, désertée par les champions, les « fuoriclasse », c’est la compétition du pauvre, une session de rattrapage, un pis-aller. Qui plus est,  l’épreuve ne respecte guère l’équité sportive  puisqu’elle se déroule non pas en terrain neutre mais sur le sol d’un des concurrents. Ce qui constitue un avantage généralement déterminant.

Discipline à hauts risques

Un skieur de l’équipe de France, David Poisson, se tue lors d’un entraînement en Amérique du nord. Au beau milieu d’une carrière un peu anonyme, « Kaillou » avait connu son jour de gloire en touchant le bronze lors de la descente des championnats du monde de Schladming, sur une piste difficile comme il les aimait. Ces mêmes championnats qui avaient apporté une improbable médaille (en super G) au Clermontois Gauthier de Tessières . L’accident rappelle combien le ski alpin est une discipline à hauts risques, beaucoup plus périlleuse et aléatoire aujourd’hui que le sport-automobile où d’infinies précautions sont déployées. Sur les circuits, surtout, où toute notion de danger est bannie à jamais.

Frénésie

Grand-Prix de France de F1 dès 2018, Coupe du monde féminine de football 2019, Coupe du Monde de rugby 2023, Jeux-Olympiques 2024, la France veut tout, elle met la main sur tout dans une intense et soudaine fringale d’organisations sportives. Une razzia sans compter qui intervient au moment où d’autres pays, plus raisonnables et prudents, préfèrent passer leur tour et revoir leurs ambitions à la baisse. Et l’on peut se demander si ça n’est pas trop, trop brutalement, trop successivement. D’autant qu’il est question aussi d’accueillir l’exposition universelle de 2025…A force de fanfaronner et de vouloir éblouir le monde, le coq pourrait y laisser quelques plumes. Quant à la grenouille de La Fontaine, on sait ce qu’il advint d’elle : «Elle s’enfla si bien qu’elle creva » dixit l’illustre auteur.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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