Il faut hélas des exemples, des images frappantes pour sensibiliser l’opinion à certains sujets qu’il est plus confortable d’ignorer. Pour vivre heureux, vivons sans savoir, en quelque sorte…Il a fallu ainsi les témoignages épouvantables émanant de la courage association L 214 pour éveiller quelques consciences sur les conditions de mise à mort au sein des abattoirs, ce voyage quotidien au bout de l’horreur… Il faut les souffrances inutiles d’un cerf, blessé, poursuivi par la meute furieuse des chasseurs et des chiens, pour sensibiliser sur la barbarie que constitue la chasse à courre. L’animal, harassé et paniqué, s’était réfugié au sein d’une propriété privée dans l’Oise. Un havre de paix ? Non pas, le chasseur évidemment va au bout de sa pulsion de mort, le sang doit couler… Alors, le cerf est abattu par le « maître d’équipage » après avoir été fouetté. Scène ordinaire d’un « loisir » ô combien cruel et pourtant autorisé… Cette fois, la sinistre histoire s’est déroulée devant un public horrifié : elle a fait grand bruit, s’est propagé sur les réseaux sociaux.
Où êtes-vous Nicolas Hulot?
On découvre parfois la face cachée des individus… Derrière l’ancienne prêtresse des grands patrons, sur l’autel du MEDEF, Laurence Parisot cachait donc une vive sensibilité… Elle prend en tous cas aujourd’hui la tête du mouvement anti-chasse à courre en signant une remarquable tribune dans le journal Le Monde et en alertant Nicolas Hulot, ami soit disant des animaux, dont on se demande parfois (souvent) ce qu’il fait au ministère de « la transition écologique et solidaire », à part apporter une caution à Emmanuel Macron. « Cher Nicolas Hulot, cette pratique déshonore notre pays, abolissez-la » écrit-elle. Et c’est fou comme cette femme, courageuse, apparaît soudain sous un jour nouveau.
Toujours la même histoire
Face à celle qui est toujours présidente d’honneur du MEDEF , Thierrry Coste, vice-président de la Fédération nationale de la chasse, éminence grise et ami de nombreux parlementaires, prépare ses cartouches. Il taxe les arguments développés par Laurence Parisot de « dérisoires ». Le genre de propos tenu lorsqu’on a rien de très sérieux, ou de très fondé, à opposer. Avec des individus qui considèrent la sensibilité, celle des hommes et des animaux, comme « dérisoire », on comprend que tout débat est difficile à mener voire inutile. Et c’est toujours la même histoire avec les chasseurs, pratiquants d’un « loisir » désuet et cruel dont la finalité est de donner la mort.
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