Accueil » Vie publique » Clermont : un plan de rafraîchissement réclamé par l’opposition municipale
Pointe Lavoisier / Photo 7 Jours à Clermont
Photo 7 Jours à Clermont
Politique Vie publique

Clermont : un plan de rafraîchissement réclamé par l’opposition municipale

La politique de la Ville de Clermont sur le sujet du "verdissement" a pris de l'ampleur ces dernières années, mais selon l'opposition municipale cela ne va pas assez vite. Elle réclame un plan de rafraîchissement.

Les différents épisodes de chaleur et de canicule de cet été 2022, montrent que les températures élevées dans les centres urbains posent un réel problème tant sur le plan du bien être que celui de la santé. Les températures enregistrées récemment à Clermont, dont le climat est continental, prouvent que la capitale de l’Auvergne, n’échappe pas au phénomène. La ville paie très clairement une politique d’urbanisation passée, qui s’appuyait sur le fait que la nature étant proche du centre, on pouvait bien bétonner et asphalter sans vergogne, donnant priorité à la création nécessaire de logements et à la voiture. Mais cette politique montre aujourd’hui ses limites pour les clermontois qui ont tôt fait d’étouffer à la moindre hausse sensible du mercure, surtout ceux qui habitent dans les zones considérées comme des îlots de chaleur. Une étude du CEREMA, a montré par exemple, que les températures de la place Delille en été, sont de 2 à 3° supérieures à celles relevées à l’extérieur de la ville.

L’opposition municipale réclame un plan de rafraîchissement

Pointe Lavoisier / Photo 7 Jours à Clermont
Pointe Lavoisier / Photo 7 Jours à Clermont

Suite aux récents épisodes caniculaires, le Groupe Clermont Opposition présidé par Jean-Pierre Brenas, élu LR au Conseil municipal et au Conseil régional, réclame aujourd’hui à l’exécutif de la ville, un plan de rafraîchissement et ce, durant le mandat actuel. L’objectif de ce plan serait d' »Offrir plus de m2 d’espaces verts aux habitants afin de rendre leur quotidien plus facile lors des épisodes de canicule ». Le groupe s’appuie sur les exemples de Rouen qui affiche l’ambition de passer de 17 % de surface végétale à 30 % dans l’avenir ou encore Nice qui a planté plus de 10 000 arbres depuis 2017. Le groupe souhaiterait que la ville agisse sur l’existant et développe une stratégie de végétalisation pour offrir plus d’ombre et disposer d’un piège pour le rayonnement du soleil en été. Il demande également que la majorité municipale prenne davantage conscience du rôle que la Tiretaine peut jouer dans la création « d’une trame verte et bleue ».

Et pourtant « Bianchi débétonne »

Depuis sa réélection à la tête de la ville, Olivier Bianchi montre régulièrement qu’il a pris conscience du problème et affiche régulièrement l’ambition de son équipe en matière d’écologie. Il emploi lui même régulièrement l’expression « Bianchi débétonne » en évoquant les grands projets comme la création d’un parc en lieu et place de la « Muraille de Chine », le projet Cardo de Ballainvilliers ou encore la future place Delille qui devrait être désartificialisée et beaucoup plus verte. Si l’opposition salue ces projets, elle remarque cependant qu’en dehors de ces grands dossiers et des cours d’école, la ville ne protège pas certaines zone arborées de la bétonisation en les préemptant ou en bloquant les permis de construire. Elle cite l’exemple de la petite zone non construite à la pointe boulevard Lavoisier – rue du Clos notre Dame sur lequel un immeuble va être édifié ou encore les projets immobiliers d’envergures comme par exemple celui du parc des Petites sœurs des pauvres. Si dans les deux camps, on rêve assurément d’une ville plus verte, il convient de rappeler que préempter et planter des arbres pèse lourd sur les finances publiques et que l’urbanisme répond souvent à des règles liées au droit privé mais aussi à une réglementation contenu dans le PLU. Ce PLU va être remplacé dans quelques mois par un PLUi qui favorisera l’extension des villes de la métropole en vertical pour éviter le grignotage systématique des terres agricoles en périphérie. La demande en logements neufs étant forte la bétonisation qui heurte certaines sensibilités ne va pas ralentir. En revanche la réglementation exige des surfaces de « pleine terre » et donc des espaces verts associés aux nouvelles constructions. Certaines parcelles y gagneront mais le problème des îlots de chaleur devra cependant être réglé pour alors que les pics et les vagues de chaleur se multiplient.

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé