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Avenue VERCINGETORIX (c) In Situ-Paysage et Urbanisme
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Vie publique

Le quartier Ballainvilliers-Vercingétorix prépare sa métamorphose

En 2025, le quartier clermontois Renoux-Ballainvilliers-Vercingétorix aura pris un tout autre visage et s'appellera "Les Allées du cardo". La rénovation en profondeur s'inscrit dans le programme InspiRe colonne vertébrale de la transformation de la ville.

« Aujourd’hui on y circule, bientôt on s’y promènera ». Ces quelques mots prononcés par Olivier Bianchi, maire de Clermont et président de la Métropole résument très bien le projet « Les Allés du Cardo » qui vient d’être officiellement présenté. Le secteur place Renoux – place et rue Ballainvilliers – avenue Vercingétorix -Boulevard Maréchal Joffre va faire l’objet d’une totale métamorphose, et représentera, toujours selon Olivier Bianchi, un « laboratoire de ce que sera la ville du XXIe siècle ». Si Clermont se tourne vers son avenir, elle n’en renie pas pour autant le passé, en reprenant cardo, une antique appellation romaine. A l’époque de la centuriation, système de morcellement du territoire,  le cardo maximus était l’axe nord-sud structurant la cité.

Une étape du projet InspiRe

Comme le rappellent de concert, Olivier Bianchi et François Rage, maire de Cournon et président du SMTC-AC, il n’est plus question de penser l’urbanisme par petites touches mais il s’agit bien de mener une réflexion globale autour de la mutation urbaine, en prenant en compte les besoins de déplacements, les modes de vie, les attentes des citoyens et l’environnement. Le fameux projet InspiRe est précisément au cœur de la mutation, car la ville doit offrir une place de choix aux déplacements effectués en commun. Réduire l’emprise de l’automobile est l’unique solution pour retrouver de l’espace dédié aux modes de déplacement alternatifs et à la nature malmenée depuis de nombreuse années, au nom de la modernité et de la liberté individuelle. « Les allées du cardo » est un premier jalon et constitue le premier de quatre futurs « lieux d’intensité » de la métropole. Autrement dit, sa partie nord est pensée comme un hub, pour le croisement d’une bonne partie des lignes de transport en commun. La mise en place devra être accompagné d’un nouveau plan de circulation qui sera discuté tout au long de l’année 2022.

Un Jardin en ville

« Les Allés du Cardo » ont fait l’objet d’un concours remporté à l’unanimité par In Situ – Paysages et Urbanisme, dirigé par Emmanuel Jalbert, architecte paysagiste maintes fois primé, à qui l’on doit par exemple, l’aménagement des berges du Rhône à Lyon mais aussi la place du 1er mai à Clermont. Le cabinet épaulé par un groupement de concepteurs à imaginé un jardin « en  lanières » de 5000 m² au sein  d’un espace public de 3,2 hectares. Entre la place Renoux qui va redevenir une « vraie place », le haut de Ballainvilliers et le bas de l’avenue Vercingétorix, ce ne sont pas moins de 150 nouveaux arbres qui seront plantés avec une surface de pleine terre passant de 10 à 17%. L’ensemble du programme bénéficiera donc d’un couverture végétale dense grâce aux arbres conservés et à ceux qui seront plantés. Un complément sera apporté par des jardins linéaires riches en plantes vivaces. Le mélange eau et verdure a été pensé pour lutter contre les îlots de chaleur. La fontaine de l’obélisque sera restaurée et cinq nouveaux points d’eau seront créés : une « fontaine moussue » place Ballainvilliers, une pierre de brume devant la Halle au blé, (futur FRAC), des eaux bondissantes devant le musée Bargoin, et des « bains d’oiseaux » au niveau du Jardin Lecoq.

Plus de verdure, moins de goudron, moins de voitures

Cette « coulée verte » qui desservira finalement une bonne partie des établissements culturels de la ville va quelque peu « chasser » l’automobile du secteur. En 2024, 150 places de parking disparaîtront et la circulation ne se fera plus que sur deux files au lieu de trois actuellement. Ces suppressions ne manqueront pas de susciter des commentaires, mais Olivier Bianchi rappelle que le stationnement résidentiel a migré dans d’immenses parking sous les immeuble de l’ancien Hôtel-Dieu et qu’au final, il sera bien agréable de flâner dans un espace apaisé et moins pollué.
La réalisation de ce projet d’envergure va s’étaler sur plusieurs années puisque des fouilles préventives et des déplacements de réseaux seront nécessaires avant le réaménagement. La « livraison » est programmée pour 2025 alors que les premiers coups de pioches sont prévus pour  2023/2024. Ce calendrier devrait être tenu, à condition toutefois que les matériaux nécessaires soient disponibles dans un contexte de crise mondiale. Emmanuel Jalbert se dit confiant car il a choisi de nombreux matériaux locaux comme la lave, moins sujets à pénurie.

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

1 Commentaire

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  • L’idée est bonne, encore aurait-il fallu y inclure des outils de mobilité douce comme des navettes autonomes qui permettraient aux personnes âgées par exemple, d’accéder au Jardin Lecoq sans se demander par quel biais elles pourraient s’y rendre ou en repartir.
    Depuis le début de la restauration de l’Hôtel-Dieu, je milite pour un quartier totalement eco-responsable / futuriste, un peu comme aux Emirats Arabes Unis, où Masdar est une ville éco-cité à vocation expérimentale dans les domaines des énergies renouvelables, des transports « propres » et de la gestion des déchets.
    Encore faudrait-il s’en donner les moyens et ne pas jouer petits bras. Au moment où la ville candidate pour devenir la capitale européenne de la culture, on pourrait penser que ce type d’initiative mettrait en lumière d’autres aspects de ce que la ville de Clermont a à proposer.

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