Le Valtom est la collectivité publique qui a en charge la valorisation et le traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire pour les collectivités adhérentes, à savoir les communautés urbaines*, d’agglomérations, et de communes. Pour 2022, comme beaucoup de structures, la politique mis en oeuvre devra conduire à maîtriser les coûts malgré une pression fiscale liée aux déchets en hausse constante. S’ajoute un périmètre d’actions croissant en raison des objectifs réglementaires, sanitaires et environnementaux à atteindre. Comme ses soutiens financiers ont tendance à se réduire, le Valtom doit viser avec sa feuille de route 2022, la réduction des déchets, l’augmentation de la part de ce qui peut être revalorisé et une maîtrise des coûts en appliquant une logique de coopérations territoriales. Cela l’a conduit à modifier ses modalités de facturation afin de mettre en place une forme de solidarité et une incitation à la réduction de la quantité de déchets à traiter.
Des erreurs de tri qui coûtent cher
En observant le contenu des bacs à couvercles jaunes, on constate fréquemment que les usagers ne sont pas vraiment irréprochables malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation. Les erreurs de tri coûtent chaque année 7.4 millions d’euros aux contribuables sur l’ensemble du territoire du Valtom. Face à cette problématique, les élus locaux ont décidé de mettre fin à la mutualisation et ont le choisi de facturer les prestations à la quantité produite sur chaque territoire adhérent afin d’inciter à améliorer la qualité du tri et à réduire les erreurs. Certaines communes ont tout simplement décidé de remplacer les bacs gris et jaunes par des points d’apport volontaire accessibles avec une carte permettant un suivi très précis mais avec le risque d’une augmentation des incivilités.
Territoire zéro déchet, zéro gaspillage
Depuis quatre ans, un accent particulier a été mis sur l’économie circulaire liée à la labellisation Territoire Zéro Déchet Zéro Gaspillage. Les élus souhaitent donner plus d’ampleur aux actions en transférant les économies réalisées sur différents secteurs vers le déploiement d’actions en faveur de l’économie circulaire et de la réduction des déchets. A budgets constants ces actions devraient être plus développées et donc plus visibles. Citons deux exemples de cette dynamique, la mise en œuvre du raccordement du pôle de valorisation Vernéa (incinérateur de Beaulieu) au réseau de chaleur urbain métropolitain pour la production d’eau chaude à partir de la combustion des déchets ménagers ou l’accompagnement de l’association Raboule sur un projet de consigne pour la restauration à emporter afin de réduire le recours à l’emballage à usage unique.
*Clermont Auvergne Métropole est adhérente du Valtom mais confie le service de ramassage des bacs à Véolia Environnement.
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