L’Allée des Dômes a presque disparu et le drapeau qui flotte sur le toit de la « Muraille de Chine » indique que les entreprises ont attaqué le travail préparatoire de déconstruction. La disparition de ces deux bâtiments emblématiques, marquera l’histoire de la ville comme leur construction l’avait marqué dans les années 60. Changement d’époque et de priorité : l’heure est à l’écologie et au bien-être, les bâtiments construits pour faire face à l’expansion de la ville durant les Trente Glorieuses laisseront bientôt place à un vaste parc, emblème du renouveau de tout un quartier. Une telle opération prend énormément de temps et nécessite beaucoup de concertation avec les institutions, les bailleurs sociaux et naturellement les habitants à qui l’on impose un changement de vie radical, tout du moins pour ceux qui résident dans les bâtiments voués à la démolition.
Saint-Jacques Nord à l’horizon 2030
Le quartier Saint-Jacques Nord doit devenir un quartier mixte référence pour sa qualité d’habiter tout en étant intégré à la ville et valorisé par son parc métropolitain. En ce sens la disparition de la barrière que représente la Muraille de Chine permettra l’ouverture urbaine et une réponse à la « ghettoïsation » de certains secteurs. Comme dit le proverbe Rome ne s’est pas faite en un jour et il faudra patienter jusqu’à 2030 pour voir la rénovation du quartier totalement achevée. Le plus spectaculaire sera bien évidemment la disparition de la Muraille à partir de 2023, mais la restructuration compte également outre la création du parc sur 3,5 hectares, le réaménagement de la Place Dunant déjà débarrassée de sa station service, la création de voies de circulation, les restructurations du Centre Brassens et du groupe scolaire Jean-Jaurès, l’extension du Gymnase Thévenet, le redéploiement des places de crèches et la réhabilitation ou la construction de plus de 500 logements. Au total 19 opérations sont inscrites pour un total de 93 Millions d’euros HT dont une grosse partie est financée par l’ANRU agence nationale pour la rénovation urbaine.
Trois projets phares
-Le parc Saint-Jacques et le square des Liondards seront aménagés à l’emplacement de la Muraille de Chine. Ils constitueront une sorte de belvédère sur le centre-ville avec une terrasse comportant des jeux d’eau, une plaine de jeux engazonnée, et en contrebas des talus et une zone préservée pour la biodiversité. Le point de vue sur le puy de Dôme sera exceptionnel.
-L’îlot éducatif et les corniches : le réaménagement de cette partie du quartier regroupant les équipements éducatifs et scolaires permettra la création d’une nouvelle liaison entre le boulevard Claude-Bernard et la rue Albert-Mallet. Son parvis pourra s’ouvrir sur la rue des Liondards.
-Le quartier Churchill et la place Dunant-Pourrat : Les deux places Henri-Dunant et Henri-Pourrat vont constituer un espace piétons et cycles. Un jardin largement planté occupera l’emplacement de l’actuel square Pourrat et de l’ancienne station-service. Au sud, ombrière et fontaines rafraîchiront l’atmosphère. Le prolongement des revêtements de sols en direction du CHU facilitera la traversée des chaussées depuis le tramway.
En concertation avec les habitants
Un changement de cette envergure ne peux se faire sereinement si les habitants n’ont pas la possibilité d’apporter leur contribution. Une nouvelle étape pour concrétiser ces projets avec l’aide de la Société Publique Locale (SPL) Clermont Auvergne et d’une équipe d’urbanistes, paysagistes et architectes (Groupement Devillers & Associés) a débuté. Jusqu’au 16 avril, un dialogue permanent constituera la concertation réglementaire, elle sera suivie d’une concertation volontaire. Le dossier de concertation et le registre d’expression sont disponibles sur la page https://saintjacques2030.clermontmetropole.eu.
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