Face à un prétendant à la montée en Ligue 1 et après une dernière sortie ratée, les Clermontois ont montré des progrès collectifs, mais peuvent être frustrés par un but encaissé sur leur seule erreur défensive majeure et par quelques faiblesses dans le dernier geste.
Une entame encourageante
Clermont a parfaitement entamé sa rencontre en imposant son rythme dès les premières minutes.
Le schéma tactique en 4-1-2-3 instauré par Laurent Batlles, avec des latéraux très offensifs et un milieu équilibré, a permis de canaliser les Messins tout en se procurant des situations intéressantes.
Diallo, auteur de 3 passes clés et 9 centres, a été déterminant sur coup de pied arrêté en trouvant Baaloudj pour une ouverture du score sur une tête particulièrement inspirée.
Cependant, le manque de réalisme dans le dernier geste sur le reste du match reste malheureusement criant, avec plusieurs occasions non concrétisées, notamment par Keita sur un arrêt déterminant de Oukidja, par Magnin lorsque sa belle reprise trouva le poteau ou encore par Baaloudj qui ne pu cadrer une situation aux 6 mètres adverses.
Une défense solide, mais malheureuse (et coupable)
Malgré une prestation défensive relativement homogène comme rarement cette saison, à l’image de Konate (5 interventions et 9 duels gagnés) et Da Silva (8 interventions), une seule erreur défensive a suffi pour permettre à Metz d’égaliser.
Sur une action mal anticipée par Jacquet et mal couverte par Gastien et Da Silva, Sane a puni Clermont en exploitant ce seul errement du match.
Cette inattention coûte cependant cher, alors que N’Diaye, bien que peu sollicité, s’était montré vigilant face à Hein.
Si les individualités défensives ont montré des qualités, l’équipe doit encore gommer ces moments de flottement pour espérer grimper au classement.
Des performances à souligner malgré tout
Malgré ce sentiment d’avoir perdu 2 points, certains joueurs se sont montrés sous leur meilleur jour lors de ce Clermont – Metz.
Magnin, impressionnant dans les duels (11 gagnés sur 17) et précieux dans l’entre jeu, a été un véritable moteur, tandis que Keita, avec 9 interventions défensives et une belle projection offensive, a montré un visage enfin convaincant dans ce qui reste, à ce jour, son match de référence.
Baaloudj, très actif avec 4 tirs dont un but, continue d’afficher un potentiel intéressant, bien qu’il reste à polir sur le plan physique et dans la finition.
Ces performances individuelles donnent de l’espoir pour la suite, malgré les lacunes collectives.
Clermont – Metz : Des entrants (encore une fois) peu inspirés
L’apport des remplaçants a une nouvelle fois laissé à désirer.
Maurer, entré pour Douane, a rapidement suscité la désapprobation du public par des choix de jeu hasardeux et une attitude pas franchement au niveau attendu.
Bouchenna, en soutien de Keita, n’a pas su élever son niveau et a multiplié les pertes de balles sur des actions anodines et des fautes techniques.
Baaloudj, auteur du but, a été remplacé par Touré, dont l’unique contribution notable a été une frappe cadrée sur son seul ballon touché.
Armougom a lui, été discret, à l’inverse des 3 autres entrants. Ce qui dans le cas présent serait presque plutôt le signe d’une performance correcte…
Si Batlles a su ajuster son système pour maintenir une certaine stabilité, la profondeur de l’effectif reste une problématique majeure pour Clermont. Le banc montrant très clairement des limites dommageables pour le club.
Un résultat frustrant et porteur d’espoir
Avec ce nul face à une équipe du haut de tableau, Clermont montre qu’il peut rivaliser avec les meilleurs, malgré un effectif amoindri par les blessures.
Ce résultat rappelle toutefois que la remontée au classement passera par plus de réalisme, une meilleure gestion des moments clés et des performances homogènes des titulaires, mais aussi du banc.
Les progrès affichés sous Batlles restent encourageants, et Clermont devra les confirmer lors de son prochain déplacement pour s’éloigner définitivement de la zone rouge.
Voir la conférence de presse d’après-match
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