Le monde entier est entrée dans l’ère de l’automobile électrique aseptisée, un mal pour un bien lorsque l’on est face aux statistiques implacables de la mortalité et des maladies graves liées à la pollution de l’air. Pour autant, il serait bien dommage de gommer, au nom de l’écologie, la passion qui accompagne la compétition automobile et en particulier son volet historique. Passion et patrimoine, c’est précisément ce qui permet à des manifestations comme Le Tour Auto d’exister et de perdurer. Alors, quand celui-ci est de nouveau annoncé de passage en Auvergne en 2025, on ne peut que se réjouir de pouvoir prochainement admirer ce véritable musée roulant. Certes son bilan carbone est loin d’être folichon, mais il est sans doute plus léger qu’un championnat de foot ou que la consommation de fruits et légumes hors saison.
L’édition 2025 passera par Clermont et le circuit de Charade
La prochaine édition du Tour Auto se déroulera du 7 au 12 avril 2025 entre Paris et Nice avec un départ officiel donné depuis le Château de Vaux-le-Vicomte. Comme l’impose le concept de cette épreuve, le tracé est composé quotidiennement de liaisons, d’épreuves spéciales sur route et d’épreuves sur circuit. La course traversera les villes de Dijon, Mulhouse, Clermont et Villeneuve lez Avignon et donc en passant par les circuits de Dijon-Prenois, l’Anneau du Rhin, Bresse, et Charade. Les voitures arriveront de Mulhouse le jeudi 10 avril pour une nuit en parc fermé à Clermont. Elle reprendront la route le vendredi 11 au matin en débutant par l’épreuve circuit à Charade avant de se diriger vers la Provence.
Une épreuve créée en 1899
Le Tour Auto est la plus ancienne épreuve encore en activité, et sa version moderne reste dans la continuité de l’événement original créé en 1899 par l’Automobile Club de France et qui s’appelait alors Tour de France Automobile. Très populaire dans les années 70, la compétition s’arrêta en 1986 pour renaître en 1992 en version historique sous la houlette de Peter Auto. Pour être éligibles, les voitures qui y participent aujourd’hui sont obligatoirement les mêmes que celles qui ont participé à l’épreuve originale, ce qui conduit forcement à une grande diversité de véhicules de toutes les marques. Parmi les véhicules engagés on trouve aussi bien des 2 CV Citroën que des Matra conçues pour les 24 heures du Mans mais accastillées pour rouler sur routes. De fait, la version moderne du Tour Auto, propose à la fois des plateaux compétions âprement disputés et des plateaux régularités un peu plus calmes pour que la performance pure ne soit pas l’unique juge de paix.
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