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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Prémices d’un triomphe annoncé

Le XV de France a commencé tambour battant "sa" Coupe du Monde en prenant le pas sur la Nouvelle-Zélande. Pour les bleus, les choses ne pouvaient mieux commencer.

Le scénario semble écrit, sa conclusion presque inéluctable : le 28 octobre prochain, dans la soirée de Saint-Denis, la France devrait devenir le cinquième pays à inscrire son nom au palmarès de la Coupe du Monde de rugby et à soulever le William Webb Ellis Trophy, du nom de l’étudiant anglais qui, selon la légende, aurait inventé ce drôle de jeu. Depuis plusieurs années, en effet, tout a été structuré, encadré, organisé, rationnalisé, maîtrisé et mené autour du XV tricolore, pour qu’il en soit ainsi. Jusque dans les moindres détails. Sous la houlette de Fabien Galthié, l’équipe de France a ainsi enregistré un bilan éloquent de plus de 80% de victoires et a réussi un grand chelem dans le Tournoi des Six Nations. Elle a aussi pris le pas sur l’ensemble des prétendants à la couronne. Atout déterminant également : le fait de jouer à domicile, dont on sait combien il constitue un avantage souvent déterminant en rugby.

Malades ou mal fichus

Dans le même temps, les adversaires les plus huppés connaissent de sérieuses difficultés : All Blacks en berne, Anglais en déliquescence, Australiens en demi-teinte. Seule, en fait, l’Afrique du sud paraît de taille à résister à la marée bleue, davantage en tout cas que l’Irlande qui devrait avoir du mal à confirmer son premier rang au classement de World Rugby.

Il en est ainsi lors de chaque édition  de ce tournoi mondial, programmé depuis 1887. Les postulants au titre se comptent, au mieux, sur les doigts d’une main. Et ce sont toujours les mêmes… Les autres participants, à l’exception de deux ou trois outsiders (Galles, Ecosse, Argentine) ne sont que des faire-valoir dont les « spécialistes » s’étonnent régulièrement des progrès mais qui-en réalité- restent destinés à prendre des raclées. Un petit tour et puis s’en va.

Un petit monde

La planète ovale, en effet, demeure réduite. Il faut ratisser large et racler les fonds de tiroirs pour aligner vingt nations susceptibles de figurer parmi l’élite et de se présenter comme des perdantes acceptables. D’où des rencontres de poules totalement disproportionnées et sans réels enjeux, sinon d’éviter les blessures et se préparer au mieux pour les choses sérieuses, à savoir les quarts de finale dont on connaît quasiment à l’avance les huit destinataires.

Le rugby n’a pas vraiment réussi sa percée internationale, demeurant ainsi une sorte d’épiphénomène. Dernier exemple en date : les Etats-Unis, annoncés comme un futur marché pour le ballon ovale et censés organiser la Coupe du Monde 2031. Son équipe n’est même pas présente en France à huit ans de ce rendez-vous majeur.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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