La transition énergétique accélère fortement à l’heure actuelle, boostée par le dernier rapport du GIEC assez alarmant, mais aussi par la situation géopolitique qui montre la fragilité du système économique international. Dans cet environnement le développement du photovoltaïque est une réponse pour gagner en autonomie et en réduction de CO2. Mais les installations ne peuvent pas se faire de manière anarchique car les panneaux impactent fortement les paysages quand ils ne remplacent pas carrément une activité agricole. Une Charte départementale s’imposait : elle vient d’être signée sous l’impulsion de la préfecture du Puy-de-Dôme.

Avec l’ensemble des acteurs

L’objectif de cette charte est la promotion et l’encouragement des démarches volontaristes sur l’énergie photovoltaïque, tout en veillant à la préservation des enjeux environnementaux, agricoles, paysagers et patrimoniaux. Le Préfet a réuni l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement du territoire (communautés de communes, SCOT, SMAD, PETR, CCI…) pour la signature de cette charte qui encadre les projets publics et privés dans le respect de l’ensemble des enjeux du territoire. Cela passe par une série de documents d’urbanisme préparés par les collectivités traduisant un projet territorial.

Développer, préserver

Grâce à une réflexion collective, les localisations propices à l’installation de projets photovoltaïques seront identifiées et compatibles avec les enjeux pour l’implantation de toitures, ombrières dans les zones déjà anthropisées, de panneaux photovoltaïques au sol sur les terrains dégradés ou présentant des enjeux à faible impact. À l’inverse les localisations présentant des caractéristiques environnementales à protéger seront préservées en raison des enjeux qu’ils abritent.
L’objectif pour le département est d’atteindre 600 mégawatts de puissance photovoltaïque d’ici 2030 puis 1 gigawatt à horizon 2050. En comparaison les 4 réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin développent 3,6 mégawatts.