Le culte du corps et l’obsession du bien être ont désigné le sucre comme responsable de bien des maux. Pourtant, absorbé dans une juste proportion, il n’est pas mauvais à la santé et même plutôt bon à la santé mentale car synonyme de plaisir et de douceur.
Ouvrir le livre Plaisir sucré d’Auvergne, la tradition au goût du jour ! c’est plonger dans un univers hors du temps, écouter des histoires anciennes, retrouver les sensation de l’enfance quand Bonne-maman ouvrait sa boîte de pâtes de fruits maison. Vous prendrez bien une petite douceur ?
Bien plus qu’un livre de recettes
Manifestement Anne Clairet n’avait pas dans l’idée de rédiger un simple livre de recettes, mais plutôt de raconter la région Auvergne à travers une histoire de la confiserie qui perdure encore. Pour cela, elle s’est entouré des meilleurs collaborateurs : Hélène Martin, présidente de l’association Puy Confits qui œuvre pour la valorisation du patrimoine sucré auvergnat, Patrick Munch, professeur de pâtisserie au Lycée hôtelier de Chamalières et Marlène Chaussemy cheffe de la Rotonde à Vichy. Le photographe culinaire Patrick André a mis en image et en scène cette œuvre commune, véritable ode aux fruits, au sucre et à tout ce que l’on peut faire avec. Plaisir sucré d’Auvergne prend la forme d’un périple découverte des pâtes de fruits, de la praline, des fraises du Livradois, de l’Angélique, du sucre d’orge et autre préparations, mais il est aussi un livre où les petites histoires locales côtoient la grande histoire, un livre de rencontres et de partage de recettes qui mettent l’eau à la bouche.
Histoire populaire
Le mariage de la confiserie et de l’Auvergne, ne date pas d’hier. Anne Clairet est remonté jusqu’à Urbain II qui a joué un rôle essentiel en incitant les foules à partir en croisade dans des pays lointains et qui en sont revenus, en important de nouveaux usages comme celui du sucre. Par la suite et pour éviter de gâcher ce que la nature apportait de manière conséquente, les Auvergnats sont passés maîtres en confiserie, excellente technique de conservation. Des observateurs affirment qu’au cours des siècles, seule l’industrie de la confiserie s’est développée de manières constante à Clermont. Et lorsque que sous Napoléon 1er, le sucre de canne vint à manquer pour cause de blocus, l’industrie locale trouva la solution auprès du Duc de Morny qui venait d’ouvrir la sucrerie de Bourdon à Aulnat alimentée par les betteraves de la Limagne.
Plaisirs sucrés d’Auvergne, la tradition au goût du jour !
textes : Anne Clairet – photographies : Patrick André
Beau livre – 170 x 240 152 pages, Editions de la Flandonnière
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