Accueil » Culture » Philippe François : le dessin, naturellement
Culture

Philippe François : le dessin, naturellement

Jusqu'au 31 novembre, l'Hôtel Mercure accueille une exposition de Philippe François. Une floraison d'arbres et autres dessins qui composent une attrayante symphonie graphique.

L’arbre ? Philippe François l’interprète avec obstination ou peut-être obsession. Dans sa majesté, sa singularité, sa multiplicité. Une persévérance qui révèle une évidente fascination. « Pas un arbre ne ressemble à un autre. Finalement comme un visage » estime l’ancien médecin, spécialiste de l’hématologie, amoureux des hêtres, des chênes, des bouleaux, des oliviers. Etrangeté, fatalité, souffrance : l’arbre comme un symbole, une allégorie de l’existence ? Ou bien, simplement, comme un élément essentiel de la nature ?

Echappées belles

Le dessin est son moyen d’expression le plus naturel, celui dans lequel il se sent le plus à l’aise. Mais ce Clermontois, qui a découvert les arts graphiques sur le tard, n’hésite pas, également, à manier le fusain. Histoire d’élargir sa palette. S’il a longtemps parcouru les musées, Philippe François a eu comme une révélation en suivant les cours du soir des beaux-arts. Entre une consultation et un examen de lame. Il y a noué une véritable amitié avec le peintre (et professeur) Henri Guibal. «  Durant de longues soirées nous regardions des peintures et, avec ferveur, nous dessinions à l’aide de multiples outils : Philippe concentré, traçait, estompait, gommait, questionnait les œuvres des Maîtres. Les « vespro della Beata Vergine » de Monteverdi passaient en boucle, nous étions à l’unisson, et discutions sur l’histoire de l’art en buvant du whisky irlandais dans des verres de Biot » raconte ainsi, avec délice, celui qui fut son professeur dans une préface qu’il lui a consacré. Souvent, Philippe François s’échappe en pleine nature, baignant alors dans la solitude et porté par la musique, indispensable compagnon de ses échappées bucoliques. Jean-Sébastien Bach en premier lieu. C’est ainsi, dans le vent et parfois au milieu des intempéries, qu’il a noué cette relation particulière avec les arbres. Tortueux, élancés, vigoureux, orgueilleux, douloureux. Et toujours silencieux… Comme dans un rêve éveillé.

Arbres et autres sujets

Si l’arbre constitue une source d’inspiration inépuisable, le dessinateur consent volontiers à quelques gourmandes digressions. Il « interprète » ainsi, à sa façon, des églises romanes, à l’image de celle d’Orcival, des plumes, des paysages et se plaît également dans l’art de la caricature et de l’auto-caricature. L’exposition, présentée à l’Hôtel Mercure, témoigne de ce foisonnement graphique. « Sa plus simple note avec ses nuances, ses pleins et déliés, ses complexités, nous raconte un fragment de sa vie un peu comme s’il tenait un journal intime, des traces qui disent une nécessité devenue un second cœur » estime encore Henri Guibal. A celui qui regarde, toutefois, d’apporter le dernier mot.

Du 6 au 28 novembre au bar de l’Hôtel Mercure, 1 avenue Julien, à Clermont. Entrée libre.      

Philippe François.

    

 

 

À propos de l'auteur

7 Jours à Clermont

La rédaction de 7 Jours à Clermont est composée de journalistes professionnels locaux. 7 Jours à Clermont, média web entièrement indépendant, a la volonté de mettre en exergue l’activité et les événements marquants des 7 jours à venir dans la métropole clermontoise.

1 Commentaire

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé