Une page tragique de l’histoire au cours de la deuxième guerre mondiale. A l’est de l’Europe, le conflit fait rage. Adolf Hitler décide de faire le siège de la ville de Leningrad, l’actuelle Saint-Petersbourg. La situation va s’éterniser. Dans la grande ville, au bord de la Neva, règne la famine et la misère alors que les bombardements se multiplient. Dans contexte paroxystique, le compositeur russe Dmistri Chostakovitch, demeuré à Leningrad aux côtés de sa famille, commence l’écriture de sa 7ème symphonie, une oeuvre qui deviendra un symbole de résistance et qui sera créée le 5 mars 1942 au Théâtre d’opéra et de ballet de Kouïbychev par l’Orchestre du Bolchoï de Moscou.
Le 9 août 1942
Il faudra un an pour que l’oeuvre arrive entre les mains de Carl Eliasberg, chef d’orchestre de la Radio de Leningrad. Malgré la perte de nombreux musiciens, Eliasberg tente, contre vents et marées, contre bombes et famine, de reconstituer un ensemble décimé. Cent musiciens sont nécessaires pour interpréter la symphonie au beau milieu du chaos. Pour parvenir à ses fins, il recrute des soldats et le 9 août 1942 lors d’un concert légendaire, la 7ème symphonie de Chostakovitch résonne enfin à Leningrad…
Le regard de trois femmes
L’épisode a fait l’objet d’un roman écrit par Sarah Quigley sous le titre de La Symphonie de Leningrad. Grand comédien, fidèle interprète de Peter Brook, Jared Mac Neill avoue sa fascination pour cette histoire. Et il fait le choix de la raconter à travers le regard de trois femmes, une ex-danseuse du Kirov, Nina, la femme du compositeur et la mère du chef d’orchestre. Toutes les trois sont interprétées par une seule et même comédienne, Deborah Wastell accompagnée sur scène par un comédien, Joseph Sklelton et le pianiste Daniel Wallington. Le spectacle, superbe et tragique, est interprété en anglais sur-titré.
Jeudi 1er, vendredi 2 et samedi 3 mars à 20h30 à la Maison de la Culture de Clermont, salle Boris-Vian.
www.lacomediedeclermont.com
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