La très controversée proposition de loi de « sécurité globale », et en particulier son article 24, a entraîné d’importantes manifestations le week-end dernier, un peu partout en France, suite notamment à l’appel des organisations de journalistes qui la juge « attentatoire à la liberté de la presse ».
« Elle met en danger les libertés fondamentales »
A leur tour. 616 étudiants, provenant des différentes écoles de journalisme de France, et notamment de l’IUT de journalisme de l’Université Clermont Auvergne (basé au Pôle Lardy de Vichy), se prononcent, à travers une tribune, pour le retrait de la proposition de loi. « Nous estimons qu’elle met en danger des libertés publiques fondamentales, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et le droit à l’information » estiment-ils.
» Nous considérons que la captation et la diffusion d’images des forces de l’ordre dans le cadre de leur action constituent des libertés fondamentales de notre démocratie » expliquent les étudiants qui ajoutent : » Nous craignons donc que le texte empêche les journalistes et les citoyen(ne)s en général d’informer sur le phénomène des violences policières, qui a émergé dans le débat public grâce à la diffusion de vidéos. »
En janvier au Sénat
« Non, monsieur Darmanin, notre liberté n’a pas à être garantie par un ministre de l’Intérieur. Elle l’est par la Constitution et la Convention européenne des droits de l’Homme. Elle l’est par la loi sur la liberté de la presse de 1881 « peut-on lire dans cette tribune. Les 616 étudiants en journalisme rejoignent ainsi la position de différents syndicats de journalistes et d’ONG comme Amnesty sans frontière et la Ligue des Droits de l’Homme. La loi en question, loin de faire l’unanimité, on le voit, devrait être votée aujourd’hui par l’Assemblée Nationale et pourrait arriver en janvier au Sénat.
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