Si les restaurateurs et les cafetiers ont sûrement le moral à zéro au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, eux que les responsables publics laissent sans véritable horizon, ils ne sont pas les seuls. Les stations de montagne font aussi les frais des différentes mesures annoncées. Au contraire de la Suisse et de l’Autriche, on ne skiera pas sur les pistes françaises au moment des vacances de Noël. Une période qui représente entre 20 et 25% du chiffre d’affaires annuel des stations.
Incohérence
« On est consterné, on ne comprend pas. Les acteurs de la montagne avaient préparé un vrai protocole sanitaire pour leur personnel, pour leurs vacanciers, et ils ne comprennent pas et ils ne savent pas du tout pourquoi cette décision hâtive a été prise » a estimé Jean-Luc Bosch, le président de l’association des maires de montagne et président de France Montagne, au micro de France Info. La pilule est d’autant plus dure à avaler qu’il y a quelques jours encore la ministre du travail, Elizabeth Borne, incitait les professionnels de la montagne à embaucher des saisonniers. Il est vrai que le gouvernement n’est plus à une incohérence près au fur et à mesure de cette crise sanitaire.
Douche froide
A Super Besse, où l’ouverture était prévue le 12 décembre, au Mont-Dore et à Chastreix, où elle devait avoir lieu le 19, c’est la douche froide. Quid de la saison, désormais ? C’est l’inconnu tant les paramètres sont nombreux : décisions gouvernementales, chiffres de l’épidémie, enneigement. Il est trop tôt pour savoir si l’on skiera à la fin du mois de janvier, si les vacances de février seront sauvées ou si l’on va vers une saison blanche. En tous cas, les victimes seront nombreuses : hôteliers, commerçants, moniteurs de ski, personnel des remontées mécaniques et de l’entretien des pistes, accompagnateurs, guides, saisonniers… C’est toute l’économie locale, en fait, qui se retrouve en panne. Sans la moindre perspective.
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