Les engins de chantier sont encore à l’œuvre pour démolir les derniers restes de l’ancien Hôpital Sainte-Marie qui accueille désormais les patients en proie à des troubles mentaux dans un immeuble ultra moderne au 33 de la rue Gabriel Péri.
Adieu les vieux bâtiments austères situés sur une immense parcelle entre les rues Franklin-Roosevelt et Jean-Baptiste-Torrilhon et place à un programme immobilier ambitieux mené par Vinci Immobilier en collaboration avec ACI et le cabinet d’architecture DHA Auvergne.
Des immeubles de standing en plein centre ville
L’emplacement est exceptionnel. A quelques encablures de la Place de Jaude il concentre tous les avantages du centre ville sans les nuisances. Construits en périphérie des rues, les bâtiments des Allées Blatin, répartis en îlots, donneront sur une coulée verte très arborée propice aux échanges entre voisins. Vinci Immobilier et DHA se sont fixé comme cahier des charges la réalisation d’immeubles de logements offrant des prestations haut de gamme. Construction durable, qualité des matériaux employés, travail sur l’insonorisation, nombreux balcons, terrasses de grande dimension avec vue panoramique seront la marque de fabrique du programme qui ne manquera pas d’attirer une population désireuse de vivre en milieu urbain sans pour autant se couper de la nature. Les architectes ont réussi à créer un périmètre intime pour chaque logement, sans vis-à-vis et protégé de la moindre promiscuité. Le fameux vivre-ensemble n’est pour autant pas négligé avec des espaces partagés comme un logement à disposition des familles ou amis des résidents, une bibliothèque partagée et même des vélos électriques que les résidents pourront réserver via une conciergerie numérique.
Un quartier redessiné
De l’ancien hôpital, rien ne subsistera à l’exception de la chapelle située rue Roosevelt côté sud, qui, bien que non classée à l’inventaire des monuments historiques, a été conservée. Michel Douat patron de DHA explique ce choix dans une volonté affirmée de ne pas faire table rase du passé en revalorisant ce qui mérite de l’être. Cette chapelle pourrait devenir à terme un restaurant qui trouvera parfaitement sa place dans le quartier. Une rue va également voir le jour offrant une nouvelle perspective sur l’architecture remarquable du lycée Amédée-Gasquet. Côté nord, la rue Jean-Baptiste-Torrilhon sera partiellement modifiée pour devenir toute droite, mettant ainsi en valeur le parvis du lycée et facilitant l’accès au Square Amadéo.
Olivier Bianchi se réjouit bien entendu de ce projet ambitieux et haut de gamme qui va donner un sérieux coup de neuf à cette partie de la ville. A propos de la mixité sociale des quartiers, l’édile voit également d’un bon œil la constructions d’immeubles de standing qui impacteront dans une certaine mesure le rééquilibrage du ratio de logements sociaux. Il faut savoir effet, que les nombreux immeubles gérés par les bailleurs sociaux pèsent sur la fiscalité de la commune de Clermont qui de fait, est devenue la plus « pauvre » de la métropole lorsque l’on calcule la moyenne finance / nombre d’habitants.
Quelle tristesse pour moi et pour beaucoup d’autres, cette démolition de l’hôpital dans lequel j’ai travaillé pendant quarante ans ! Ceci au nom du profit immobilier, pour créer des logements de standing en centre ville. L’hôpital Sainte-Marie ne compte plus que quelques pavillons dans ce qui fut « le grand jardin », qui a été massacré également, Cela reflète, hélas, l’état de la psychiatrie actuelle. Je n’ai vraiment pas de quoi me réjouir. Et les patients non plus.