La compagnie Le Désordre des choses a été pensée en 2014 par la comédienne Aurélia Lüscher et l’auteur et dramaturge Guillaume Cayet. Elle était à l’École de la Comédie de Saint-Étienne et lui à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) de Lyon. Ensemble, ils ont créé cette structure pour monter Les Immobiles à partir d’un texte de Guillaume publié aux Éditions Théâtrales. Texte qui a obtenu le “Prix domaine français” aux Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 2014.
Installée à Ennezat
Les Immobiles traite de la montée du fascisme sur fond de ruralité dans l’Est de la France d’où est originaire Guillaume Cayet. C’est d’ailleurs à cette occasion que la compagnie a fait la connaissance d’un agriculteur bio d’Ennezat, Jean-Paul Onzon. Une rencontre fructueuse puisque Le Désordre des choses a établi son camp de base dans la ferme de l’agriculteur avec qui la troupe a collaboré pour Neuf mouvements pour une cavale qui lui a valu d’être associée à la Comédie de Clermont, spectacle qui en appellera d’autres toujours dans le cadre de cette association. Le fait d’être “artistes associés” engage la compagnie à assurer un lien avec le territoire et à développer des actions auprès de différents publics.
Théâtre engagé
Le Désordre des choses élabore ses créations autour de deux grandes thématiques, le post-colonialisme et la ruralité en veillant à « travailler les écritures contemporaines, lier la dramaturgie poétique et le théâtre politique, articuler fable et réel et instaurer une dynamique de territoire ». Pour ce faire, la petite équipe s’adjoint les services de sociologues et d’universitaires afin de s’inspirer de la vraie vie et de la façonner en matière théâtrale. La compagnie fait également appel à des comédiens amateurs en les invitant à se frotter à une pratique professionnelle et, dernier point, elle développe des partenariats avec des écoles pour ancrer son action dans le territoire. Le Désordre des choses prône un “théâtre de décentralisation et de service public”, un théâtre engagé qui donne la parole à ceux qui ne l’ont jamais, « si l’histoire est écrite par les vainqueurs, c’est celle des vaincus que la compagnie souhaite écrire ».
« Neuf mouvements pour une cavale »: mercredi 13, jeudi 14, vendredi 15 novembre à 20h30 et samedi 16 novembre à 17h à la Maison de la Culture de Clermont, salle Boris-Vian; rencontre samedi 16 novembre à 18h30 à la Maison de la culture, salle Gripel. Spectacle proposé par la Comédie de Clermont.
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