La culture de l’authentique

Pour la saison en cours il va travailler avec les techniciens déjà en place, « ensuite on verra ». Sans entrer dans les considérations technico-tactiques, nous retiendrons du premier contact des médias avec Christophe Urios qu’il a emboîté le pas du Président Guillon, lequel avait lancé en préambule : «… marre de la discrétion, place au caractère ! ». Eh bien voilà qui annonçait du neuf, y compris dans les relations avec la presse dont le nouvel entraîneur général entend faire un vecteur de communication privilégié. « Vous pouvez compter sur moi pour des relations franches, dans l’ouverture et une confiance qui doit être réciproque ».
Voilà des décennies qu’on n’avait pas entendu ça du côté du Michelin. Bien davantage que l’Algipan ou l’élastoplast, le chloroforme étant devenu la médication anesthésiante la plus en vogue dans les sphères professionnelles (en général), l’interlocuteur Urios semble devoir apporter la dose de sels d’ammoniaque propre à réveiller une vraie communication avec le territoire. « Je veux aussi qu’on soit ouvert aux supporters. Pour partager l’émotion il faut être ouvert à tous ! » Eh ben… !

Urios : appellation d’origine contrôlée

Certes, les adeptes de la ‘’cancel culture’’ pourront toujours penser et dire que, sous son air bonhomme, le personnage est souvent peu académique dans ses propos ou sa façon de faire sur et hors le terrain. Mais ça, on s’en fiche complètement car une bonne vieille engueulade en direct vaudra toujours mieux que de mauvais jets de bile sur les réseaux sociaux. Marié, né à Montpellier il y a 57 ans, père d’une fille et d’un garçon, titulaire d’un BTS viticulture et œnologie, propriétaire depuis trois ans du Château Pepusque dans le Minervois dont son père fut régisseur, Christophe Urios entretient, au-delà du rugby, la passion du vin mais aussi celle du management. Il est co auteur du livre ‘’15 leçons de leadership’’ avec le même slogan, du stade à la vigne en passant par l’entreprise : « Être meilleur ne s’arrête jamais ». Pour ça, il entend en premier lieu remettre de l’agressivité et de la dynamique dans le jeu de sa nouvelle équipe en lui forgeant une identité. « J’ai la rage, je suis prêt ! » Qu’on se le dise !!!