Il fallait d’urgence un ouvreur de bonne pointure. Si Harry n’est pas un sorcier doté d’une baguette magique, Plummer n’hésite pas à attaquer la ligne et il s’impose à l’ouverture. Le drapeau noir ne flottant plus sur la marmite Jaune et Bleu avec des finances qui retrouvent l’équilibre, le nouveau club du néozélandais attaque lui aussi la ligne, celle du bizness, en jouant l’ouverture.
Auteur : Yves Meunier
Tout a une fin. Après avoir mené de front une impeccable carrière en première ligne et une inlassable activité de businessman, Davit Zirakashvili vient de basculer dans le monde de l’agroalimentaire. La balle ovale a définitivement cédé le pas aux rondeurs de la noisette qui conjugue les valeurs de la Géorgie et de l’Auvergne, les deux patries du dénommé Dato.
Les talents individuels forgent-ils le collectif ou serait-ce l’inverse ? ‘’Les deux mon capitaine’’ serait-on tenté de répondre du côté de l’ovale montferrandaise, forte d’une expérience centenaire sur le dessus du panier.
Et si, entre deux épisodes caniculaires, nous allions prendre le frais sur les pentes de l’Everest ? Peut-être pourrions-nous y croiser l’incontournable Marc des cimes, l’auvergnat d’adoption, dans sa quête perpétuelle d’humanité. Depuis quelques années, Marc Batard s’est lancé dans une entreprise que nous avons déjà évoquée qui consiste à rendre moins mortelle la voie népalaise menant sur le toit du monde. Une aventure sans fin ?
Si l’on peut légitimement s’interroger sur l’avenir du Clermont Foot qui a sauvé
sa peau de justesse et conservé sa place dans la deuxième classe de l’élite, on a
le droit de se réjouir de la résurrection de l’ASM Clermont, eut-il fallu attendre
la septième semaine après Pâques pour tout chambouler.
Plombé par la chape du covid, le passage mi-truffade mi-sushi de Kotaro Matsushima sous le maillot de l’ASM Clermont fut scruté à la loupe par Kayako Kimura, envoyée spéciale permanente de l’agence Kyodo News. Sa mission était de ne pas perdre une miette du comportement des stars japonaises de l’ovale et du ballon rond opérant dans les clubs de l’hexagone. Succédant à Kayako, Juan Manuel porte aujourd’hui un œil acéré sur les Pumas de passage ou résidents du stade Michelin.
Avec un stade Michelin qui enchaîne les matchs à guichets fermés tandis que le Montpied affiche ‘’virtuellement’’ complet, on pourrait croire, vu de loin, que l’arrivée du printemps vient de plonger la capitale auvergnate dans un bain de joyeux délices. Sauf que sous la plage, les pavés font mal aux pieds et à la tête des supporters qui ont choppé le blues.
Passé le grand plaisir qu’il trouvait parfois à venir mettre les mains dans le cambouis des rucks du côté des gros, le trois-quarts centre ex champion de
France montferrandais Rémi Lamerat prend maintenant son pied à mettre les mains dans le cambouis de la viticulture. Retraité du rugby devenu vigneron à part entière, il a posé ses valises dans le Bordelais sans quitter des yeux l’Auvergne où il a fait ses classes dans le raisin.
Née à Beaumont, formée au club de Chamalières, décorée d’or européen et par deux fois d’argent mondial, cheffe de file de l’équipe de France féminine, Léa Labrousse est trop jeune pour avoir croisé un certain Michel Rouquette dans les hautes sphères du trampoline. Trop jeune aussi sans doute pour connaître la vie pleine de rebondissements de celui qui a contribué à l’éclosion et à l’ascension dans l’hexagone de ce sport acrobatique.
Sachons dédaigner les faits ‘’d’hiver’’ rugbystiques qui n’honorent ni leurs
auteurs ni les quelques médias qui en font leurs choux gras. L’ovalie nous
réserve d’autres histoires, petites ou grandes, qui valent bien un petit détour.
Des rugbywomen en fauteuil devenant Bleues de France en toute discrétion à
des allers-retours parfois légendaires entre Auvergne et Catalogne, en passant
par une ubuesque affaire de chaussettes.


