L’écrivain Christophe Siébert est venu s’installer à Clermont il y a cinq ans alors qu’il habitait à Montpelier. Écrivain et poète dont l’œuvre est souvent qualifiée d’« underground », il propose un réalisme critique et une forme de naturalisme social mixant horreur, pornographie et violence gore.
C’est en fait la « Bande du Raymond Bar » très réceptive à ses écrits qui l’a poussé à venir s’installer en Auvergne, comme quoi l’attractivité, n’est pas toujours là où on l’attend.
L’influence de Sade
Jusqu’à présent l’auteur était resté dans une forme de marginalité, avec une 20ène d’ouvrages aux tirages confidentiels et à la distribution quasi inexistante. A 45 ans, il goûte enfin o la joie de vivre de ses écrits suite à la parution de Métaphysique de la viande par la maison d’éditions Au diable Vauvert. En un seul livre, il reprend deux romans : Nuit noire, la genèse et les fantasmes d’un tueur en série, et Paranoïa, un polar de gare nerveux et violent. Le lecteur est embarqué dans un univers pour le moins décalé, entre récit de fin du monde et délire complotiste. Pour le premier Christophe Siébert est allé très loin dans le style avec une description sans filtre du monde des sérial-killers. Des profilers et des enquêteurs de la police lui ont donné des informations fiables et bien éloignées de ce que l’on voit dans les films d’Hollywood. Pour le second il a travaillé son style et son histoire avec l’idée de se rapprocher de l’incontournable Manchette, référence du genre.
Signer avec Au Diable Vauvert est important pour un écrivain qui attend que son éditeur se mouille et prenne des risques, choses de plus en plus improbable dans le monde de l’édition. Ce choix a payé car Métaphysique de la viande a reçu le premier prix littéraire de la saison, le fameux Prix Sade. Au-delà de la récompense matérielle sous forme d’une œuvre d’art, le plus important pour l’auteur est la reconnaissance de son travail par ses pairs et le regain d’intérêt suscité auprès des lecteurs et des libraires. Depuis l’attribution du prix, les demandes de rencontres, les propositions de résidences et les invitations dans des structures indépendantes et engagées sont bien plus nombreuses. Une fois la promo terminée, Christophe Siébert pourra poursuivre son œuvre sereinement, avec un nouveau polar sur fond de trafic d’organes.
Une soirée Gang Bang
D’ici là, il sera ce samedi 19 octobre à Fotomat, qui propose une soirée en forme de Gang Bang d’écritures, de créatures et de créations rassemblant une bonne vingtaine d’auteurs, acteurs, performeurs, musiciens, vidéastes, photographes et plasticiens Seront présents :
-Textes, écriture et édition : Christophe Siébert / Maud Ourpene / Luna Beretta / Sybille Jusnée / Au diable vauvert / Violences / Apolline Andrieu
-Voix, souffle et corps : Jean-Luc Guitton / Fanny Caron / Noëlle Miral / Dorian Sauvage / Mathilda Bernard / Eva Murin / Yoann Sarrat.
-Instruments et improvisations : Théophane Bertuit / Josselin Hazard / Gaspard Baradel / Antoine Bacherot.
Fotomat : 65 boulevard Côte Blatin à Clermont. Début de soirée : 21heures.
Ce commentaire a été masqué par la rédaction à la demande de Christophe Siebert en raison de son caractère diffamatoire.