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Modern-Sword-Fightin / Photo ffmsf.fr
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Champeix, capitale européenne du Modern Sword Fighting

Le Modern Sword Fighting est dérivé du sport de combat le Béhourd, un art utilisant épées et armures métalliques médiévales. Pour la première fois de son histoire, les Championnats d’Europe de MSF vont se dérouler en France, à Champeix.

Le Modern Sword Fighting MSF est une version plus soft que le Béhourd, plus grand public selon Guillaume Andrieux, président de la Fédération France basée à
Champeix. « On a un équipement adapté. C’est un sport praticable par les enfants et les adultes, quelle que soit leur condition physique. C’est principalement du combat épée – bouclier en reprenant l’imaginaire de la chevalerie médiévale mais avec un équipement moderne. » Les épées sont recouvertes de mousse pour pouvoir cogner sur l’adversaire sans faire mal : «en se mettant des bons coups d’épée sur la tête, c’est ça qui est fun.»

Les Écuyers du Marchidial

Championnat HMB / Photo ffmsf.fr
Championnat HMB / Photo ffmsf.fr

Le MSF a vu le jour dans les pays de l’Est il y a une dizaine d’années seulement. Il est pratiqué en France depuis 2017. «Nous sommes encore trop récents pour bénéficier d’une délégation d’état et avoir le statut de Fédération Française. Nous sommes pour l’instant Fédération France. Le siège social est basé à Champeix parce que le club que j’ai créé, les Écuyers du Marchidial, était le premier en France.» Le MSF compte aujourd’hui une douzaine de clubs dans l’Hexagone, pour près de deux cent cinquante licenciés. Le club champillaud comprend à lui seul quatre vingt combattants, soit le tiers des effectifs. Principalement des jeunes. Lors des derniers Championnats du Monde en 2019 à Minsk, huit Français ont été médaillés, tous licenciés aux Écuyers du Marchidial. Sur les huit médailles, trois étaient en or pour autant de titres de Champions du Monde : Emye Glaise (benjamine) chez les filles et chez les garçons : Titouan Fissore-Hospital (benjamin) et Tristan Assailly (minime).  On ne propose pas que du Modern Sword Fighting à Champeix, on pratique aussi le Battle Arc qui se rapproche du MSF dans sa philosophie. On fait du combat d’archerie, on se tire dessus avec des grosses flèches pour coller à une pratique guerrière médiévale. On fait aussi un peu de reconstitution historique avec des campements.» Le plus jeune licencié au club a 4 ans et l’aîné, 52, pour une moyenne d’âge de 16 ans. Les Écuyers du Marchidial comptent seulement 12 % de filles au grand dam du président qui souhaiterait en accueillir beaucoup plus.

Championnats d’Europe

Equipe de France / Photo ffmsf.fr
Equipe de France / Photo ffmsf.fr

Pour la première fois, Champeix organise les Championnats d’Europe les 10, 11 et 12 juin. «Habituellement, la compétition se déroule à Minsk en Biélorussie, compétition à laquelle on participe depuis 2017. Vu les événements et avec l’accord de la Fédération Internationale, on a rapatrié la compétition à l’ouest. Malheureusement, les délégations russe, ukrainienne, biélorusse, moldave et toutes celles des pays de l’Est seront absentes. Ces fédérations représentaient les plus gros contingents de participants sur ces compétitions.» Entre cent et cent dix combattants se sont inscrits pour disputer les Championnats d’Europe cette année. La délégation française sera évidemment la plus représentée. On trouvera également une équipe anglaise, une polonaise, une israélienne et une chypriote. La compétition se déroulera au gymnase de Champeix, près du collège, et sera gratuite au public pour inciter le plus grand nombre à découvrir ce sport.  Les 11 et 12, à côté du gymnase, on organise la fête du Marchidial en parallèle de la compétition. Il y aura des animations, des démonstrations de Béhourd, le public pourra s’essayer au Modern Sword Fighting, au Battle Arc, il y aura un marché d’artisans exposant l’artisanat historique notamment avec un forgeron médiéviste. Il y aura un concert folk irlandais le samedi soir, etc. » L’organisation d’un tel événement ne pouvait être confiée qu’à une Fédération reconnue pour son savoir-faire. Les Écuyers du Marchidial sont réputés pour leur compétence. D’où la confiance accordée par la Fédération Internationale.

Sport de bourrin

Le Modern Sword Fighting se développe progressivement en France depuis 2017. Forcément, la période Covid n’a pas aidé. «En temps que président, j’aimerais que ça aille plus vite évidemment. Certains clubs n’ont pas survécu aux deux ans de Covid, d’autres se sont créés. Comme il n’y a eu ni compétition ni formation durant cette période, ça a cassé la dynamique. Mais c’est bien reparti cette année avec douze clubs affiliés. C’est déjà bien. Il y en a de nouveaux qui me contactent pour rejoindre notre fédération. C’est encourageant.» Le Modern Sword Fighting est un sport de combat dit de percussion où on tape sur son adversaire. Un sport de bourrin qu’assume le président : «Totalement. On le revendique. Ce n’est pas un sport dangereux. On ne se fait pas mal. Mais l’objectif est de toucher l’adversaire. On tape vite, on tape fort, il faut se défendre, c’est à ça que servent le bouclier et les protections. On est harnachés de partout pour éviter les hématomes. Mais oui, on est un sport bourrin, c’est ça qui est fun !» Le Modern Sword Fighting, une discipline certes insolite, mais idéale pour se défouler.
https://ffmsf.fr/

À propos de l'auteur

Patrick Foulhoux

Journaliste et grand amateur de musique rock, Patrick Foulhoux a collaboré pendant de nombreuses années avec des magazines consacrés à la musique (Rollling Stone, Rock Sound, X-Rock...) et des titres de la presse de territoire. Sa passion pour le Rock l'a conduit à devenir directeur artistique de labels, tourneur, manager, organisateur de festival et écrivain.

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