Bon alors, ce magazine, c’est un Almanach ou pas ? Parce que si l’oeuvre de 150 pages s’en revendique dans son titre, il n’hésite pas à reprendre Magritte dès les premiers mots pour affirmer le contraire. Ceci n’est pas un Almanach, clame-t-il donc, préférant se donner le nom d’almanaclopédie, pour mettre en avant sa volonté d’exhaustivité plutôt que son mode de parution (qui est d’une fois par an dans le cas d’un Almanach). Et effectivement, ce point de vue se tient, puisque le périodique aborde tout un tas de sujet, toujours en rapport plus ou moins lointain avec la cuisine populaire et « le paysage alimentaire du Massif Central ».
Une ode au patrimoine culinaire et à la cuisine populaire dans son ensemble
Ouvrir ce Solide Almanach Nourricier, c’est donc se plonger dans « l’alimentation et la cuisine populaire » de la région. Mais pas question ici de se concentrer sur un seul aspect de ce thème, qui est abordé comme « un fait culturel total ». La conséquence immédiate de ce parti pris, c’est que toute sorte de sujets se côtoient au fil des pages. Les chasseurs de champignons apprendront tout ce qui leur faut pour remplir leur panier, les chefs auront une dizaine de recettes différentes, mais toujours du terroir à tester dans leur cuisine, ou ceux qui ont tout simplement soif d’informations diverses et variées pourront parcourir un ensemble d’anecdotes plus ou moins pertinentes.
Le Solide Almanach Nourricier, orchestré par Eric Roux
Le tout forme un joyeux bazar, que Eric Roux, président de l’association Étonnant Festin qui a édité louvrage, a l’air d’apprécier, le revendiquant même comme fil rouge de son festival culinaire, qu’il qualifie d’immense bouzin mais aimable et rigolard.
Ces adjectifs, ils vont également très bien à l’Almanach, puisque si on y apprend une pléthore d’informations, dont certaines ne seront bonnes qu’à briller lors d’une partie de Trivial Pursuit, les auteurs ont tenté de rendre la lecture la plus agréable et amusante possible. Tout au long des 150 pages, ils ont donné un ton décalé, voire ironique, à leurs textes.
Cette identité, elle est renforcée par les wagons d’images qui illustrent chacune des pages. Des images pas toujours pertinentes, mais inévitablement jolies ou rigolotes, participant à l’ambiance particulière de l’œuvre, qui se picore d’une page à l’autre plus qu’elle ne se lit d’une traite.
Commander l’Almanach n°3 sur le site web de l’Étonnant Festin.
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