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Le mystère Henri Pick.
Chroniques

Un printemps sans surprise dans les salles obscures

Décidément les années passent et se ressemblent. Après un excellent début cinéphilique avec Eastwood, Farrelly et Zemeckis, ce mois de mars ne nous aura donné, au mieux, que des films dont le scénario est travaillé mais où le réalisateur n'affiche pas une originalité qui devrait faire le bonheur du spectateur mordu de vrai cinoche.

Il est vrai que la tendance est plutôt de permettre aux nouveaux metteurs en scène de se faire les dents sur des scripts dignes d’intérêt mais avec des budgets limités ce qui les oblige à respecter un cahier des charges fixé par une administration qui ne pense qu’au passage du film à la télévision ou au DVD.

Une bonne recette de pizza

Honneur quand même à Rémi Bezançon qui fait exception à cette règle: auteur de plusieurs films populaires, il fait un peu penser à Jacques Becker auquel il emprunte une façon de faire qui le distingue d’autres réalisateurs. Pour mémoire, nous avions beaucoup aimé  Le premier jour du reste de ta vie  et  Un heureux événement que vous pouvez visionner en DVD. Ce mois-ci il s’attaque à une sorte de thriller littéraire interprété, avec une surprenante sobriété, par Fabrice Lucchini accompagné de Camille Cottin et de la ravissante Alice Isaaz. C’est l’histoire d’un critique littéraire qui cherche à démasquer le vrai auteur d’un livre, présenté comme l’œuvre d’un pizzaïolo breton qui n’a jamais fait autre chose que des pizzas. Drôle, très bien dialogué et mis en scène avec brio  Le mystère Henri Pick mérite largement d’être vu et aimé. Nous n’en dirons pas autant de  Celle que vous croyez de Safy Nebbou qui s’essaye à dénoncer les effets pervers des réseaux sociaux avec, en vedette, Juliette Binoche. La première partie est plutôt bonne mais tout se gâte ensuite, avec des retournements de situations ridicules…Toutefois on peut saluer l’interprétation d’un nouvel acteur , François Civil, qui a déjà été remarqué dans le film sous-marinier très surestimé : Le chant du loup.

Les Éternels.

« C’est long, surtout vers la fin »

La critique ayant déliré sur Les Éternels de Jia Zhangke, nous sommes allés le voir en écarquillant nos yeux qui se sont souvent refermés tant le film est ennuyeux et plutôt mal fait, avec une photo très approximative. Comme le dit Woody Allen, à propos de l’éternité… « C’est long, surtout vers la fin ».

Certains aimeront…

Captain Marvel.

Pour nous changer les idées, nous avons décidé de nous distraire enfin avec le nouveau  blockbuster vendu comme féministe : Captain Marvel de Anna Boden et Ryan Fleck. « En attendant de rejoindre la planète bleue (Alias C53) la future Captain Marvel (Brie Larson) dans un long prologue cosmique et bruyant,combat en compagnie de ses alliés de la civilisation Kree, les redoutables Skrulls dont l’aspect peu ragoutant leur permet pourtant de prendre l’apparence de n’importe quel être humain intergalactique. » Inutile de vous raconter la suite, toute aussi comique ou  cosmique. Honnêtement, il y a des gens qui aiment mais votre serviteur en est sorti assourdi, les yeux emplis de buée et les lunettes 3D passablement froissées.. Il nous reste à vous souhaiter un bel avril bien printanier, pour que vous puissiez vous gaver de films en notre compagnie.

 

À propos de l'auteur

Roger Herzhaft

Né à Strasbourg, il a exercé la profession d'opticien, passionné depuis toujours par le 7ème Art. Arrivé à Clermont-Ferrand en 1992, il fonde alors le "Cercle des Amis du cinéma" qu'il dirigera jusqu'en 2016,en tant que président. A animé ‌des émissions de télé et radio sur Clermont-Première, Radio Nostalgie et Radio France Bleu Pays d'Auvergne. Il aime en particulier le Western, Hitchcock, Truffaut, Steven Spielberg.

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