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Le laboratoire TERANA engagé dans la lutte contre le Covid-19

Le laboratoire Puy-de-Dôme du Groupement d'Intérêt Public a été réquisitionné par la préfecture pour participer à la recherche sur le virus, en lien avec le CHU de Clermont.

Prévenir les risques d’épidémies animales, de contaminations alimentaires et de pollution de l’eau : c’est la mission à laquelle s’assigne, au quotidien, le Groupement d’Intérêt Public (G.I.P) TERANA. La structure, créée il y a déjà soixante ans, regroupe les laboratoires départementaux du Puy-de-Dôme, du Cantal, de la Loire, de la Haute-Loire et du Rhône. Répartis sur quatre sites, dont celui de Marmilhat à Lempdes, les 130 agents analysent chaque année près d’1,5 million d’échantillons. « Nos équipes sont habituées à manier des agents très pathogènes dont certains transmissibles à l’homme comme le prion, l’agent responsable de la vache folle (ESB) ou encore les salmonelles et la Fièvre Q. Nous sommes équipés pour réaliser des analyses en grande quantité car nous travaillons habituellement pour prévenir des épidémies animales dans les cheptels » souligne Hélène Roques, responsable du service santé animale de TERANA Puy-de-Dôme.

Le matériel génétique du virus

Le 14 avril, la direction de TERANA a appris que ses laboratoires de Marmilhat (qui emploie 35 agents) et de la Loire étaient réquisitionnés par les préfectures respectives pour « effectuer l’examen de détection du SARS-CoV-2 par RT PCR (Polymerase Chain Reaction) ». En d’autres termes, afin de rechercher le matériel génétique du virus pour détecter sa présence chez un individu. Une perspective à laquelle les équipes du laboratoire s’étaient, en réalité, préparées en travaillant de concert avec l’Agence Régionale de Santé.

Opérationnel début mai

Le 22 avril dernier, le CHU de Clermont a signé une convention de partenariat permettant à TERANA de venir renforcer la capacité d’analyse du laboratoire de biologie médicale du centre hospitalier. « Les santés humaine et animale sont interdépendantes. C’est ce que met en lumière le concept « One health » promu par l’OMS. En tant qu’établissement vétérinaire, nous nous félicitons de collaborer avec les laboratoires de biologie médicale pour veiller ensemble à la sécurité sanitaire de nos usagers » explique Sylvain Naulot, directeur général de TERANA.

Le G.I.P, dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à 10 millions d’euros, va donc pleinement mettre son savoir faire au service de la lutte contre la crise sanitaire. Pour être réellement opérationnel, il attend maintenant d’être livré en consommables, réactifs et équipements de protection individuelle. Le laboratoire puydômois (dont la capacité d’analyses PCR se situe autour de 400 par jour)  doit également valider ses process auprès du CHU de Clermont. « Nous souhaitons être opérationnels début mai. Pour cela, nous avons déjà passé commande des kits, indispensables pour les analyses. Nos équipes du Puy-de-Dôme sont déjà organisées pour accueillir et analyser les échantillons anonymes que nous livrera le CHU de Clermont » précise Sylvain Naulot. Un challenge en forme de reconnaissance pour la structure dont la motivation est évidemment à la hauteur de la situation actuelle.

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