Sauve qui peut (la vie) est le titre du communiqué envoyé par l’équipe de Sauve qui peut le court métrage, association organisatrice du festival du court de Clermont. Ce communiqué est arrivé quelques heures après la décision de la commission du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes de réduire de plus de la moitié sa subvention, la réduisant de 210 000 euros à 100 000 euros.
« Cette baisse menace tout l’écosystème »
Dans ce communiqué, signé par Eric Roux, président de Sauve qui peut le court métrage, il est expliqué que « cette baisse, impacte tout un territoire qui profite chaque année de plus de 11 millions d’euros de retombées économiques directes avec la tenue du festival et de son Marché du Film Court qui attirent des milliers de professionnel·le·s venus du monde entier. Des dizaines d’hôtelier·e·s, de restaurateur·rice·s, de commerçant·e·s, tous les prestataires avec lesquels nous travaillons, sur l’ensemble du territoire régional, et des dizaines de personnes que le festival embauche chaque année » ajoutant « cette baisse menace tout l’écosystème du court métrage et plus largement de l’émergence cinématographique que notre festival et notre Marché du Film Court accompagnent depuis plus de 45 ans. C’est un maillon clé de l’industrie du cinéma française, européenne et internationale qui est touché ».
Eric Roux évoque également une situation dangereuse « qui pourrait à court terme signer la fin du festival et celle de notre association ».
L’impact de la baisse
Comment une baisse de 110 000 euros sur un budget total de 3,2 millions peut-elle, à court terme, mettre en péril l’association et le festival ? La réponse se trouve, en fait, dans déficit accumulé depuis les années Covid. Obligation de passer le festival en 100% numérique en 2021, 100 000 spectateurs en 2022, (soit 72 000 de moins qu’en 2020), frais fixes constants, ont mis à mal la trésorerie de l’association avec alerte du commissaire aux comptes. L’édition 2024 du festival pour laquelle des engagements ont déjà été pris, s’annonce cruciale. L’équipe va sans doute devoir faire des coupes dans son organisation mais aussi dans ses propositions qui rappelons-le ne se limitent pas au festival puisqu’un programme de médiation de déroule toute l’année sur l’ensemble du territoire et même bien au delà.
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