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90km/h / photo Pexels
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Vie publique

Puy-de-Dôme : retour du 90 km/h

4 ans après la mise en application des 80 km/h sur les routes départementales imposée par Edouard Philippe, le Puy-de-Dôme repasse à 90 au 1er août. Lionel Chauvin président du département en a pris la décision suite à une étude poussée sur les zones dangereuses du territoire.

Lionel Chauvin, président du conseil départemental du Puy-de-Dôme en avait parlé peu de temps après son élection. La mesure entre en application ce 1er Août : la vitesse maximale sur les routes du département est relevée à 90 km/h, quatre ans après la mise en application du 80, voulue, on s’en souvient, par le Premier ministre de l’époque Edouard Philippe. Le Puy-de-Dôme gère 6940 km de routes qui nécessiteront l’installation de 260 panneaux pour accompagner la nouvelle limitation. Ce changement impute le budget de 0,21%, soit 60 000 euros. Avant de revenir à la « vie d’avant » le département a organisé une démarche de concertation destinée à identifier les zones dangereuses sur lesquels il conviendra de limiter la circulation à 70 km/h. 330 zones ont été identifiées, soit une longueur cumulée de 160 km et déjà 5 d’entre elles sont en cours d’aménagement. 28 millions d’euros sont consacrés en 2022 pour sécuriser le réseau routier soit une hausse de 15% comparé à 2021.

Lionel Chauvin explique la démarche

Pourquoi cette mesure du retour à 90 km/h ?
Il ne vous a pas échappé que l’ensemble des autres départements étaient repassés à 90 km/h il y a un an et demi et nous étions un peu « enclavés ». Quand on prend l’ensemble de nos routes, nous n’avons que des départementales, pas de nationales, et 4 500 km de petites routes de montagne ou de campagne où l’on roule en moyenne à moins de 73 km/h. Sur les routes prioritaires je le dis sans détours, les automobilistes roulent déjà entre 80 et 90 km/h. Il nous fallait aussi retrouver de l’harmonie avec les autres départements.

L’étude a-t-elle révélé des points noirs ?
On s’est rendu compte que sur le département, on avaient très peu de zones fortes en accidentologies. Elles basculeront d’ailleurs à 70 km/h. Depuis ma prise de fonction, j’ai reçu moult courriers d’élus ou de concitoyens expliquant qu’on roule trop vite. En réalité on roule trop vite dans les zones de vies.  Là où il y a des habitations, on va faire des aménagements à la fois visuels et peut-être physiques. On a déjà 12 zones de prévues à la fin de l’année et nous avons prévu 330 zones sur le département dans le plan pluriannuel d’investissements. Se poser la question de repasser à 90 km/h a permis de faire un vrai travail sur la sécurité sur l’ensemble du département.

Relever la vitesse sur les routes alors qu’on la baisse en ville… y a-t-il contradiction ?
Cela n’a rien à voir. La grande ruralité représente 80% du territoire et les gens ont besoin de se déplacer. Entre nous, 80 ou 90… il n’y a pas grande différence. Nous étions enclavé et les routes nous permettent de remonter la limite. Si elles ne le permettent pas on roule déjà de fait, en dessous des 80 km/h

La limitation à 80 a-t-elle permis de faire baisser le nombre des accidents ?
Le bilan des 80 km/h est difficile à établir. Avec la période Covid on ne peut pas faire parler les chiffres de façon très claire. Quand je regarde les départements limitrophes, c’est pareil. Aujourd’hui l’accidentologie n’est pas en hausse sur le département du Puy-de-Dôme, mais nous allons tout de même renforcer la sécurisation avec les zones à 70 km/h.

Il y aura donc plus de zone à 70 qu’aujourd’hui ?
Tout à fait, il y aura plus de zones à 70 mais ce n’est pas le tout de mettre un panneau… il s’agit aussi de bien marquer ces zones. Un certain nombre d’entrées de villages ou de zones de vie vont être équipées d’un marquage, soit en panneautique soit en physique avec des petites chicanes quand on arrive sur la zone. Je ne plus voir de petite moto en plastique déposées par des parents sur le bord des routes pour dire « attention il y a des enfants ».

Y aura-t-il des contrôles et des nouveaux radars ?
La responsabilité de chaque usagers et automobiliste est en jeu tous les jours. Ceux qui roulent à 130 seront toujours les mêmes. Il faut être raisonnable … à un moment il faut poser le débat et remettre la raison de l’automobiliste au cœur du dispositif,..

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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