Philippe Thivat : La saison a attaqué le 17 août dernier. Quels sont tes ressentis à l’approche de ce premier match de championnat contre le Stade Français le weekend prochain ?
Marie Magignot : C’est toujours un sentiment d’impatience mêlé à du stress quand le championnat débute. Personnellement j’ai hâte que notre équipe commence cette compétition et de voir sur le terrain tout le travail mis en place par les coachs. Je leur fais entièrement confiance. De plus, commencer ce championnat au Michelin permet de mettre en lumière le club et le sport féminin. C’est une chance pour nous. C’est aussi une année charnière car l’année prochaine il n’y aura que 10 équipes en Élite 1. Chaque match sera donc important.
P.T : Quels vont être vos objectifs sportifs cette année pour cette équipe d’Élite 1 entraînée par Fabrice Ribeyrolles et Vincent Fargeas ?
M.M : Les objectifs restent les mêmes avec un accès aux phases finales, et aller de plus en plus loin dans le dernier carré.
P.T : Vous avez su garder l’ossature forte de l’équipe de l’année dernière agrémentée de solides recrues. C’est une fierté pour le club ?
M.M : Contrairement à la saison précédente nous n’avons pas eu de départ non prévu. Effectivement c’est une fierté pour le club, cela veut dire que le projet du club sportif et d’accompagnement plaît aux joueuses. Nous sommes en permanence à leur écoute pour évoluer et s’adapter, c’est impératif pour rester au haut niveau. Il faut continuer à travailler dans ce sens là.
P.T : Les résultats et les prestations en Coupe de France sont bons. Tout ceci est encourageant pour la suite ?
M.M : La coupe de France permet à des jeunes joueuses d’intégrer l’Élite 1. C’est la formation. C’est une compétition importante pour nous qui permet aux coachs et aux joueuses de se préparer.
Philippe Thivat : L’apport de Simon Thomas le nouveau préparateur physique semble être une vraie plus value ?
Marie Magignot : Le club avait pour volonté et obligation d’évoluer au niveau du préparateur physique. Simon Thomas répond à nos attentes. Il est à l’écoute des joueuses et propose un vrai travail complémentaire de celui effectué par les coachs. Les joueuses adhérent totalement à ce projet.
P.T : Vous accueillez également Grégory Gonzalvo comme coach de la réserve avec Clément Beaudiment. Un choix logique pour ce club formateur ?
M. M : L’équipe réserve est le vivier de l’équipe Élite 1. Le travail des entraîneurs de la réserve est très important. Il est impératif que Gregory et Clément travaillent avec Fabrice et Vincent. C’est ce qui se passe cette saison. Nous sommes très satisfaits de ce choix et du travail effectué.
P.T : Léa Gabriagues revient au club après un an de coupure avec une belle dynamique. Ce n’est pas une surprise pour toi ?
M.M : Léa est très attachée au club et je suis très contente de son retour parmi nous. Elle apporte son expérience. Pour nous c’est un signal fort que toute joueuse peut revenir si elle le souhaite même après un départ pour vivre d’autres expériences professionnelles ou/et sportives. La porte ne sera jamais fermée. C’est toujours enrichissant pour la joueuse et forcément pour le club.
Marie Magignot : La formation est un axe fort du club
P.T : Les jeunes sont également mises en exergue avec le travail de Benjamin Touati et du centre d’entraînement labellisé. Une belle réussite là aussi pour le club ?
M. M : La formation est un axe fort du club. Si nous voulons alimenter les équipes seniors c’est une évidence. Nous devons être un club leader sur notre territoire et sur le plan national. Benjamin avec le CEL fait un très gros travail. Il est secondé par Amélie Roux et Élise Pignot. Vincent Fargeas l’accompagne et donne la ligne conductrice que le club souhaite suivre.
P.T : Le rapprochement avec l’ASM Clermont Auvergne semble s’ancrer de plus en plus. Ce travail de proximité nécessaire se passe bien avec la nouvelle présidence de l’ASM ?
M. M : Nous travaillons beaucoup avec Benoit Vaz, Directeur général du club de rugby professionnel ASM CA et Didier Retiere, Directeur du Développement Sportif . La page est blanche, nous allons l’écrire ensemble. C’est une belle opportunité pour le club ASM Romagnat que de s’appuyer sur l’ASM CA avec la volonté commune de rester au haut niveau.
P.T : Vous menez aussi un travail sur le terrain guidé par Marie Kill auprès de nouveaux partenaires. Cela semble porter ses fruits ?
M. M : Marie Kill nous a rejoint à mi temps depuis novembre. C’est primordial de développer les partenaires si nous voulons continuer de rester au haut niveau et de pouvoir apporter plus de confort sportif et autres à nos joueuses. Avoir une joueuse comme ambassadrice permet de pouvoir leur parler de la réalité du terrain et de leur vie de joueuse qui, je le rappelle, ne sont pas professionnelles mais ont un planning sportif digne des garçons.
P.T : Jessy Trémoulière, délestée de ses obligations nationales, va s’impliquer encore plus au club. Un vrai rôle de transmission auprès des jeunes ?
M. M : Jessy est une ambassadrice formidable pour le club et le rugby féminin. Elle transmet les valeurs aux jeunes joueuses. Son expérience et sa disponibilité sont des atouts pour l’ASM Romagnat. Nos échanges sont toujours très constructifs de mon coté. C’est une belle personne.
P.T : Un club qui tourne aussi grâce à une équipe de bénévoles dynamiques ?
M. M : Un club sans ses bénévoles n’existe pas . Il ne faut jamais l’oublier. Ils sont toujours là. C’est une chance que nous avons d’avoir autant de bénévoles à l’ASM Romagnat, ils sont toujours très impliqués. C’est important aussi de s’ouvrir et de leur laisser prendre des initiatives, c’est comme ça que nous progresserons et que nous donnerons envie à de nouveaux bénévoles de nous rejoindre. Il doit y avoir une transmission entre les plus anciens et les nouveaux.
P.T : Pour conclure, de l’extérieur, nous observons que ce club (qui fête ses 50 ans) entre dans une nouvelle dimension et se structure de plus en plus ? Une très bonne nouvelle pour le rugby féminin sur le territoire ?
M. M : Le rugby féminin est en pleine évolution. Nous devons suivre cette évolution ; c’est l’objectif que nous avons avec les coachs. L’ASM Romagnat doit être le club phare et leader sur notre territoire et bien sûr au niveau national. La structuration en fait partie, c’est le passage obligé mais nécessaire. Je ne pense pas que cela soit un frein, bien au contraire. Le sérieux de l’ASM Romagnat est un atout pour la suite de l’aventure et pour que dans 50 ans, le club soit toujours là.
Ouverture du championnat, stade Marcel Michelin, samedi 18 novembre à 19H15 en baisser de rideau du match ASM/Toulon.
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