Cela ne s’arrête jamais. Malgré des chiffres donnés par la direction d’Intercités à propos de l’amélioration des services, la ligne Clermont-Paris est toujours régulièrement perturbée par divers incidents auxquels s’ajoutent, depuis fin janvier, les suppressions de trains lors des journées de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Même s’il faut reconnaître que de nombreux trains arrivent régulièrement sans encombre, l’accumulation des incidents ne pousse pas vraiment les usagers à prendre l’Intercités entre Clermont et Paris et réciproquement, par crainte de ne pas arriver à destination dans des délais raisonnables. On le sait désormais, il faudra prendre son mal en patiente jusqu’en 2025/2026 pour retrouver de la fiabilité avec l’arrivée du matériel de remplacement. Mais au delà de 2026, l’incertitude reste de mise. L’État n’a encore rien dévoilé sur l’avenir des trains qui relient les grandes villes française en dehors des lignes à grande vitesse.

Plus de 4 000 signatures pour la pétition et un nouveau courrier

La pétition en ligne Clermont-Fd/Paris en 2h30 par le train, c’est pourtant possible ! que 7 Jours à Clermont évoque très régulièrement, continue de mobiliser population et institutions puisqu’elle a dépassé les 4 000 signatures* en seulement un mois de mise en ligne sur www.change.org. Rappelons que cette pétition doit accompagner une lettre au président de la République envoyée par le collectif Les usagers du train Clermont-Paris et différentes associations d’usagers.
Du côté des parlementaires locaux, Delphine Lingemann, députée de la majorité présidentielle revient à la charge régulièrement sur le sujet. On se souvient qu’en juillet dernier, elle avait rencontré Clément Beaune suite à l’énorme retard de 17 heures du Paris-Clermont. Le ministre délégué en charge des transports, également sollicité par Olivier Bianchi, président de la métropole, avait fini par venir à Clermont pour annoncer la mise en place d’un comité de pilotage et rappeler les investissements prévus sur la ligne.
Mais ce qui inquiète Delphine Lingemann et mobilise les signataires de la pétition, c’est le futur moins immédiat et l’absence de position claire de l’État sur son engagement après 2026. La députée avait interpellé à ce sujet, Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique et de la cohésion du territoire, en séance publique suite à la publication du rapport du COI, Conseil d’Orientation des Infrastructures. Faute de réponse, elle vient de reposer la question, par écrit cette fois -ci, à Clément Beaune lui rappelant qu’il est indispensable de poursuivre les investissements au delà de la « régénération » de la ligne et lui demandant de confirmer que la liaison Clermont-Paris a bien été inscrite comme prioritaire dans le programme des trains d’équilibre du territoire.

*4 184, le 15 février à 21h30, pour être précis.