Le récent comité syndical du VALTOM dont l’ordre du jour était dominé par le vote du budget 2023, a également été l’occasion de débattre de points d’actualité, notamment la consultation nationale initiée par le Gouvernement sur le projet de consigne pour recyclage des bouteilles plastiques. Cette consigne, dont le fonctionnement est ni plus, ni moins, calqué sur celui de l’ancien système des consignes des bouteilles en verre, aujourd’hui disparu, ne permettra cependant pas de réutiliser les bouteilles, qui resteront des emballages à usage unique, ont fait remarquer les membres du conseil.
En réalité, les bouteilles récupérées via la consigne, seront tout simplement recyclées, comme c’est déjà le cas aujourd’hui à l’aide des bacs à couvercles jaunes. Pour les élus du VALTOM, l’enjeu actuel n’est pas d’améliorer la collecte des bouteilles plastiques produites par les ménages mais bien de réduire en priorité la consommation de plastique en valorisant la consommation de l’eau du robinet par exemple.
Impacts financiers
Si mettre en place la consigne peut redonner un peu de valeur aux bouteilles vides, évitant ainsi qu’elles ne se retrouvent massivement dans la nature, cette mesure aura fatalement un double impact financier : le premier sera une hausse des prix des boissons vendues en bouteille plastique, environ+0,15 centimes, répercuté sur le budget des consommateurs, pour financer les automates. Le second sera une baisse des quantités de matière recyclée et revendue par les structures publiques qui réinjectent le produit des ventes dans leurs budgets, limitant ainsi les coûts de fonctionnement et donc les impôts des citoyens. La position du VALTOM sur la consigne est clair : ce n’est qu’une mesure de greenwashing, qui alimente une stratégie commerciale des industriels de la boisson et de la grande distribution, un non-sens écologique et économique.
Inquiétudes sur les coût de traitement
Le comité syndical du VALTOM a voté à l’unanimité son budget 2023, qui reste « stable et sécurisé ». Les élus ont tout de même montré de l’inquiétude à propos de l’impact conséquent des taxes nationales sur les déchets et de l’augmentation des coûts de l’énergie que va subir la structure qui se retrouve impactée au même titres que de nombreux autres services publics.
En 2023, la facturation des collectivités en charge de la collecte des déchets est fixée à 117,80 euros hors taxes la tonne pour la facturation des ordures ménagères résiduelles et des déchets d’encombrants des ménages, 299,40 euros pour la facturation des erreurs de tri des emballages et papiers (qui représente 8 800 tonnes soit 21% des tonnages collectés) et enfin 33 euros hors taxes par an et par habitant soit une hausse de 0,7 % par rapport à 2022.
La hausse probable du coût de traitement et les répercutions pour les habitants, doit pousser ceux-ci à être plus vigilants sur les déchets qu’ils produisent et la manière dont ils s’en débarrassent, tout comme ils sont devenus vigilants sur le gaz et l’électricité pour le chauffage.
il est temps de changer notre système de production !!!!
https://choisis-moi.fr/cest-quoi-le-greenwashing/