Confinement, demi-confinement mais pas encore déconfinement : allez-y comprendre quelque chose dans cette drôle de période où il faut un peu mais pas trop, où l’on peut mais pas vraiment, où les rues sont bondées mais sous attestations, où l’on se précipite dans les magasins tout en s’efforçant, plus ou moins, de respecter la distanciation, où les jauges appliquées au petit commerce sont plus sévères que celles régissant les supermarchés, où les stations de montagne demeurent ouvertes tandis que les remontées mécaniques sont à l’arrêt. Où le Conseil d’état retoque des décisions prises à la hâte par le gouvernement. Où la règle des 20 km limite nos balades tandis que l’on peut rester trois heures dehors…à condition de se trouver des raisons valables. Dehors où, selon les épidémiologistes, les risques de contamination sont moindres qu’à l’intérieur des bâtiments.
En attendant le couvre-feu
Confinement, demi-confinement et bientôt couvre-feu. C’est bien connu, le virus a ses heures, il circule davantage lorsque la nuit est venue et que la soupe est avalée. Surtout à partir du 17 décembre… Le couvre-feu reviendra donc pour une deuxième séquence lorsque le confinement sera officiellement levé. Avec, toutefois, deux exceptions notables : celles des réveillons de Noël et du nouvel an. Même si Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris, et triste sire au demeurant, y est allé de ses préconisations à propos du 24 décembre au micro de France Info « On coupe la bûche de Noël en deux, papy et mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger ». Merci de s’insinuer ainsi dans nos vies privées et au fait, pourquoi pas l’inverse ?
Les fêtes mais pas pour tous
Tandis que le public s’apprête à retrouver les salles de spectacles, sur la pointe des pieds et le visage masqué, les restaurants, les bars, les discothèques, les salles de sport demeurent fermés pour longtemps encore. Ils sont les mauvais élèves, les exclus, ceux que l’on pointe du doigt. Leurs efforts accomplis l’été dernier n’ont strictement servi à rien. Raison de cette opprobre: une simple étude effectuée aux Etats-Unis. Rien d’autre, pas l’esquisse d’une enquête scientifique menée en France ou même en Europe. Un simple principe de précaution appliqué dont les effets se révèlent dévastateurs. Dans une tribune publiée par le Figaro, plusieurs grands noms de la gastronomie en ont appelé au Chef de l’Etat. « Vous ne pouvez pas vous afficher avec nous à l’Élysée lorsque les temps sont fastes, et nous ignorer lorsqu’ils sont néfastes. Nous vous demandons solennellement de nous recevoir, avec d’autres solutions que des rideaux de fumée ou des hochets qui ne serviront qu’à retarder notre effondrement » écrivent-ils.
Dans le même moment, les Britanniques ont retrouvé leurs pubs et leurs restaurants. De bonnes pintes de bière en perspective…
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