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Que 2020 aille au diable…

366 jours et puis s’en va. L’année 2020 ne tardera plus à disparaître. Rares sont ceux qui la regretteront.

Le début de l’actuelle année, celle qui vit ses derniers jours, m’a valu de recevoir quelques vœux, selon une intarissable tradition. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’ont pas été suivis de l’effet escompté. « Que tes souhaits se réalisent. Beaucoup de succès et de belles rencontres » m’avait ainsi aimablement glissé une connaissance au détour d’un mail ou d’une carte, je ne me souviens plus. Dans la réalité, 2020 m’a surtout apporté un masque et privé des libertés les plus élémentaires. Des rencontres ? Oui, mais sur le pas d’une porte ou au détour d’un trottoir, en respectant la fameuse distanciation, sans jamais se serrer la main ou nourrir le moindre projet. Et ne parlons plus d’un baiser. Ces gestes intimes appartiennent à une autre époque, presque à un autre monde.

Année noire qui nous a vus confinés dans quelques pièces, reclus derrière des fenêtres, soumis à des attestations, attendant vainement quelque éclaircie sur le front du virus. Il y eut bien un été mais ce fut une simple illusion, un leurre emporté par le vent de l’automne.

L’année des médecins

2020 aura été l’année des médecins, blouses blanches se bousculant sur les plateaux de télévision pour asséner la « bonne parole », inciter à la prudence et multiplier les injonctions. Ou encore praticiens agissant, en sous-main, auprès des autorités pour les contraindre à suivre leurs prescriptions.  Et encore celle des « soignants », applaudis à huit heures du soir, depuis les balcons, par des confinés ordinaires, réduits à l’état d’isolement.

On peut toujours rêver

Les vœux, reçus en pagaille, n’auront pas suffi. L’épidémie s’est propagée, instillant nos vies, absorbant notre quotidien et s’insinuant jusque dans nos têtes, comme en témoigne le moral des Français que l’on dit au plus bas.

Bientôt 2021. Il faut nous souhaiter des cafés en terrasse, des repas gourmands et coquins au restaurant, des vacances démasquées, de longues soirées sans couvre-feu. Une vie sans gel hydroalcoolique et sans gestes barrières. Rêver, heureusement, ne nous est pas interdit.

Dessin : Jean-Louis Gorce

 

 

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À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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