Une femme qui attend un homme sur un quai de gare. En vain… Lui, ne sera pas parmi les voyageurs qui descendent du train. L’attente, l’espoir et puis le vide de la solitude. Cette femme seule, c’est La fille du train, le nom de l’exposition photographique présentée par Frédéric Martin. Celui-ci fait de la photographie depuis 7 ans et de manière intensive, sérieuse et rigoureuse depuis 3 ans. Il est amateur et autodidacte et officie le plus souvent en studio, où il aime travailler les natures mortes et les portraits. Il a d’ailleurs exposé Natures mortes et vanités en décembre dernier à la médiathèque de Moulins.
Un mal du siècle
L’exposition présentée dans les locaux de Logidôme s’inscrit au sein d’un travail consacré à la solitude, l’abandon. « A travers cette femme qui erre dans une ville apparemment vide, femme floue bien souvent ou indistincte, j’ai tenté de mettre en relief ce qui est pour moi un des maux de ce XXIème siècle. Il y a, bien sûr, la recherche de l’amour, avec ce tag « Love You » auquel elle semble toutefois tourner le dos, mais il y a aussi la recherche de l’autre, l’Humain, qui pourtant n’est pas là, même dans des lieux de passage comme une gare. La nuit avec ses formes changeantes, ses lumières trop faibles pour réellement percer les ténèbres est aussi une métaphore de cette nuit intérieure que de plus en plus d’occidentaux connaissent, parce qu’ils n’ont pas d’amour, de famille, ou même simplement de connaissances ou d’amis » explique Frédéric Martin. La fille du train est à ce jour sa seule série réalisée en extérieur et elle sera exposée pour la première fois.
Exposition du 3 au 31 mai dans les locaux de Logidôme, 14 rue Buffon à Clermont-Ferrand (face à Polydôme). Entrée libre. Les lundis, mardis, mercredis et vendredis de 8h15 à 12h15 et de 13h à 16h, les jeudis de 8h15 à 12h15.
Commenter