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Libération de Clermont / Photo DR - Ville de Clermont
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Événement Histoire Mardi

27 août 1944 : Clermont redevient une ville libre

En ce 27 août 2024, Clermont célèbre les 80 ans de sa libération. Retour sur cet épisode historique qui marque la fin de l'occupation allemande.

Le 27 août 1944, un classique orage d’été s’abat sur Clermont. Cet épisode météo qui n’a rien d’anormal durant ce mois particulièrement chaud, n’a aucune conséquence sur ce qui se passe dans les rue de la capitale auvergnate. Les auvergnats peuvent bien se mouiller, qu’importe, ils retrouvent enfin leur liberté après deux années d’occupation allemande.

Les jours d’avant

En Auvergne, l’été 44 est crucial. Les troupes allemandes sont regroupées à Aubière et Royat alors que l’état-major des FFI, les Forces Françaises de l’Intérieur, est localisé au Mont-Dore.
Le 22 juillet, 123 habitants du quartier ouvrier Michelin de la Plaine, sont raflés pour faits de résistance par les Allemands qui sentent la fin proche et souhaitent montrer l’exemple.
Le 13 août, 114 prisonniers politiques incarcérés à la prison de Riom sont libérés.
Le 20, une semaine plus tard, un des derniers convois part pour le camp de Dachau avec à son bord, l’évêque pétainiste de Clermont Monseigneur Piguet, le seul évêque à avoir été déporté pour des raisons obscures.
Le 23, la veille de la libération de Vichy, cinq jeunes FFI présents dans un convoi de matériel en partance pour Murol sont arrêtés rue des Galoubies à Chamalières. La tête du convoi ne s’arrête pas pour les défendre. Ils sont fusillés sur place après un bref interrogatoire.
Le 25, Thiers est libéré par la résistance sans l’appui de l’armée, un cas unique dans le Puy-de-Dôme, après une demi-journée de combats face à 400 Allemands en supériorité numérique.

Un dimanche peu ordinaire

Dès le matin de ce dimanche peu ordinaire, la ville vibre au son des moteurs de plusieurs centaines de véhicules militaires. L’occupant nazi commence à quitter la ville en direction du nord, sans montrer d’intentions belliqueuses mais en s’en prenant tout de même à la place des Bughes, à la poudrière de Crouël et à l’aérodrome d’Aulnat. Il a compris que la fin de la guerre est proche et que le grand projet d’Hitler est un échec. Depuis les débarquements de Normandie en juin puis de Méditerranée en août, l’occupant perd peu à peu du terrain harcelé par les Alliés et la Résistance.

Le 27 août 1944, les résistants arrivent par Beaumont

Le 27, en début d’après-midi, c’est donc sous la pluie que les résistants arrivent à Clermont en passant par Beaumont. Les Clermontois défilent avenue de Royat, pour se rendre à la préfecture et mettre le préfet aux arrêts. Le 28, un nouveau commissaire de la République et un nouveau préfet, désignés par le Général de Gaulle, prennent la parole devant une foule très dense. Du côté de la mairie, un résistant, le Commandant Monique, s’apprête à prendre les reines de la ville pour 29 années consécutives. Dans, le civil, il s’appelle Gabriel Montpied.

Pour célébrer les 80 ans de la libération de Clermont, un grand bal populaire gratuit se déroulera place de la Victoire, dès 20 heures ce mardi 27 août. Un groupe de musique récréera la joyeuse ambiance de la liberté retrouvée, en jouant les airs et les chansons emblématiques des années 40.

Lire aussi notre article : Clermont s’apprête à célébrer les 80 ans de la Libération

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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