Le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, a présenté cette semaine les nouvelles ambitions du fonds régional d’investissement OSER, (société de financement régional destinée à soutenir le développement des énergies renouvelables en région Auvergne Rhône-Alpes). Laurent Wauquiez a annoncé deux mesures fortes avec la recapitalisation, d’ici 2028, de ce fonds à hauteur de 12 millions d’euros et la suppression des investissements dédiés à l’éolien.
La Région se place aujourd’hui comme première de France en matière de production d’électricité décarbonée. (22% de la production nationale du nucléaire et 46% de l’hydroélectricité). Par ailleurs elle défend fortement le développement de la technologie hydrogène pour les transports.

La Région parie sur le photovoltaïque

Avec cette recapitalisation, la Région vise l’installation de 500 mégawatt crête de panneaux solaires d’ici 2030, réaffirmant l’objectif de faire de la Région AuRA, la première région décarbonée d’ici 2050. Pour parvenir au 0 carbone, un investissement conséquent doit être engagé pour soutenir les installations photovoltaïques. Cela explique l’arbitrage par l’assemblée régionale entre solaire et éolien.
La production photovoltaïque régionale actuelle est de 2.1 GWc et l’ambition est d’atteindre 6,5 GWc d’ici 2030 puis 13GWc d’ici 2050.

Programme de développement

En parallèle du fonds OSER, la Région AuRA accompagne également, via différents dispositifs, le développement du photovoltaïque avec l’installation de panneaux sur les lycées et le soutien de projets sur les toitures des bâtiments d’entreprises et d’exploitations agricoles. L’installation de panneaux, notamment sur les toits, évite les emprises au sol et s’insère sur des constructions déjà existantes, sans dénaturer les paysages et sans impact majeur sur la biodiversité.

Trop d’aspects négatifs pour l’éolien

L’impact sur l’environnement c’est précisément ce qui a poussé la région à abandonner la distribution des aides à l’éolien. Bien que symbolique de l’énergie propre, la production d’électricité par des éolienne est parfois considérée comme un contresens écologique car, d’un rendement finalement assez faible, elle impacte fortement les paysages mais aussi la biodiversité. Des études ont mis en avant des effets négatifs sur les espèces animales. D’autre part le bilan carbone d’une éolienne est loin d’être satisfaisant. Sa fabrication, son recyclage au bout d’une vingtaine d’années et son transport ne sont pas neutres. De plus son installation nécessite de couler un énorme socle constitué en moyenne de 1 000 tonnes de béton, conduisant à l’artificialisation des sols. Cela va à l’encontre du programme gouvernemental 0 artificialisation des sols contenu dans la la loi Climat et résilience.