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Talbot Lago Louis Rosier / Photo 7 Jours à Clermont
Photo 7 Jours à Clermont
Histoire Patrimoine

Elodie Rosier projette d’ouvrir un musée dédié à la mémoire de son grand-père

L'exposition "Louis Rosier : de la Résistance à l’Endurance" présentée jusqu'au 28 avril dans les locaux du Conseil régional AuRa à Clermont, est un avant-goût du futur musée consacré au grand pilote clermontois, un projet sur lequel travaille très activement sa petite-fille, Élodie.

Elodie Rosier n’a pas connu son grand-père Louis. Pendant de nombreuses années, elle a vu les objets, précieusement conservés sous vitrine par sa famille, mais n’avait pas conscience de l’influence que cet homme a eu sur le monde du sport automobile. Et puis, un jour, 65 ans après le tragique accident de Monthléry, elle s’est dit qu’il fallait tout mettre en œuvre accomplir un devoir de mémoire et remettre son aïeul en lumière.

Une vie extraordinaire

Lorsqu’elle a commencé à remonter le fil, elle était loin d’imaginer tout ce que ce clermontois né à Chapdes-Beaufort avait réalisé. Et puis les témoignages sont arrivés : d’abord celui de Pascal Legrand, homme à la connaissance encyclopédique et auteur du livre Louis Rosier – Une vie extraordinaire ; ensuite les témoignages des personnes passionnées par le destin du pilote vainqueur des 24 h du Mans 1950 et premier français à être monté sur le podium du championnat du monde de F1 ; enfin tous les auvergnats et les autres, qui l’on côtoyé. Courses de moto, courses de voiture, patron d’écurie, transporteur, concessionnaire, constructeur, co-créateur du circuit de Charade mais aussi résistant durant la seconde guerre mondiale… Pascal Legrand avait vu juste avec le titre de son ouvrage.
Elodie Rosier décida alors de lancer L’Aventure Louis Rosier. La première action prend la forme de l’exposition Louis Rosier : de la Résistance à l’Endurance présentée actuellement dans les locaux du Conseil régional AuRa à Clermont. Elle sert en quelque-sorte de test grandeur nature pour l’ouverture d’un futur musée.

Nous avons des propositions

Lors du vernissage de l’exposition, Élodie Rosier ne cachait pas son émotion « Des projets comme cette exposition ou le futur musée, on ne les fait pas tout seul. Si j’étais seule je me ferai du soucis. Un musée doit être mis en place, mais ensuite, il faut le faire vivre. Il faut avoir des idées, un concept et de l’énergie. Les idées et l’énergie on les a, donc c’est bien parti. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à Louis Rosier, je ne savais pas où sa mémoire en était, mais en venant à Clermont, où j’ai été bien reçue par les institutions, j’ai vu que sa mémoire, mais aussi celle de Jean Auchatraire et Toto Roche sont très présentes grâce à Charade, un patrimoine auquel les auvergnats tiennent vraiment ». Maintenant que la matière est réunie, Élodie Rosier est impatiente de pousser son projet de musée « Nous avons des propositions, mais je ne veux pas trop en parler, car rien n’est encore fixé, mais on ne veut pas se louper sur le lieu ».

Jour après jour, de petite pierres augmentent le patrimoine

Trophée 24h du Mans 1950 / Photo 7 Jours à Clermont
Trophée 24 h du Mans 1950 / Photo 7 JàC

« Je rencontre des gens formidables » reprend Élodie Rosier « Ils mettent des choses de côté, ils vont fouiller dans leurs archives parce qu’ils se rappellent avoir une photo, une article de journal. La filleule de Louis Rosier m’a donné deux coupes de France que ma grand mère lui avait offertes. Ce soir, je viens de récupérer le Trophée des 24h du mans 1950… jour après jour, de petites pierres augmentent le patrimoine. C’est assez bien parti pour que nous ayons beaucoup de choses à présenter. Il y a les médailles, les coupes mais il y a aussi toute la partie garage, la partie résistance, la partie constructeur… Le musée mettra également en valeur les pilotes qui faisaient partie de l’Écurie Auvergne et d’autres pilotes de cette même génération, que nous souhaitons associer ».

Lire aussi notre article Exposition Louis Rosier, homme aux multiples facettes.

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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