Les élections locales ne passionnent pas les foules. Une étude récente d’Ifop Fiducial pour LCI et Le Figaro, consacrée aux régionales en Paca, illustre bien ce désintérêt. Dans cette région, au premier tour, l’abstention possible lors du scrutin est estimée à 57%, avec un pic chez les 25-34 ans (78%). Même chose en Occitanie selon un autre sondage Ifop pour La Tribune et Europe 1, l’abstention atteindrait 59%, et jusqu’à 71% chez les moins de 35 ans. La cause de cette situation ? La complexité du fonctionnement de ces élections. Il est donc temps de mettre les choses aux clair…
Le mode de scrutin pour les régionales
Elus pour six ans, les conseillers régionaux sont désignés au scrutin proportionnel de liste, à deux tours. Pour accéder au second tour, seules les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés peuvent se maintenir. Celles qui ont récolté 5 % des voix peuvent toutefois fusionner avec des listes ayant obtenu plus de 10 % pour se présenter ensemble au second tour. La liste qui recueille le plus grand nombre de voix obtient une prime majoritaire de 25 % des sièges. Les autres sièges sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes ayant recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés, selon la règle de la plus forte moyenne. La liste ayant obtenu le meilleur score est ainsi quasiment assurée d’être majoritaire au Conseil régional, l’objectif étant de dégager des majorités stables. C’est forcément le cas dans une triangulaire, mais dans une quadrangulaire la majorité absolue n’est pas garantie pour le candidat arrivé en tête, si ses trois rivaux se situent comme lui autour de 25 % des voix. Les listes doivent en principe respecter la parité. Le score régional d’une liste détermine son nombre d’élus, mais les candidats se présentent par sections départementales. Les scores dans chacun des départements composant la région déterminent la répartition départementale des sièges.
Et pour les départementales ?
Les élections départementales, anciennement « cantonales », se déroulent avec un mode de scrutin introduit pour la première fois en 2015. Dans chaque canton, les candidats se présentent obligatoirement en binôme, composé d’un homme et d’une femme. Ces élections permettent de désigner 4 108 conseillers départementaux (dont 62 dans le Puy-de-Dôme). Autrefois appelés conseillers généraux et renouvelés par moitié tous les trois ans, ils sont désormais tous élus en même temps, toujours pour six ans. Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50 %) et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n’est élu dès le 1er tour, les deux binômes arrivés en tête peuvent se maintenir. Pour les binômes suivants, ils ne peuvent accéder au second tour que s’ils obtiennent un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix au second tour est élu. Une fois élus, les deux membres du binôme exercent leur mandat indépendamment l’un de l’autre. Le Puy-de-Dôme comporte 62 cantons.
Au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agira de réélire l’ assemblée qui désignera le successeur de Laurent Wauquiez (candidat à sa propre succession). Pour le département du Puy-de-Dôme, il s’agira de trouver le remplaçant de Jean-Yves Gouttebel au poste de président.
Compétences du Conseil régional :
• Développement économique
• Gestion des programmes européens
• Formation professionnelle et apprentissage
• Lycées
• Aménagement du territoire et environnement
• Transport (TER)
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Compétences du Conseil départemental :
• Actions sanitaires et sociales
• Collèges
• Voirie
• Culture
• Equipement des zones rurales
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