Dans l’équipe de 7 Jours à Clermont, on aime bien parler vélo et cyclisme en particulier. On adore la photo Poupou-Anquetil sur les pentes du puy de Dôme, on se passionne pour les résultats de Romain Bardet (et de Primoz Roglic), on connaît par cœur certaines routes où il est plaisant de rouler à deux roues. C’est au cours d’une discussion passionnée que sort l’idée de publier un sujet sur le col du Bancillon, dont certains n’avaient jamais entendu parler. Étant le seul de notre équipe à « rouler » régulièrement, je ne peux faire autrement que de me porter volontaire pour rédiger un article sur ce col que je n’avais jusqu’alors jamais grimpé mais dont je connaissais les pourcentages élevés.
Situé sur le Puy de Chanturgue, le col du Bancillon et qui se nommait jusqu’en 2013 col du Chevalard, permet de relier directement Clermont à Blanzat. Il aurait joué un rôle important dans la bataille opposant Vercingétorix à César pour peu que l’on accrédite l’hypothèse selon laquelle la Bataille de Gergovie a eu lieu à Chanturgue… Ayant réalisé la montée sud du Mont Ventoux à l’automne dernier, je suis relativement confiant à l’idée de le grimper. Je commence à déchanter en faisant des recherches sur le web. Ce col est présenté comme le col le plus dur du Massif Central avec une ascension courte mais très pentue. Trois hypothèses s’offrent alors à moi : partir de Croix-de-Neyrat, option immédiatement rejetée n’ayant ni les jambes ni le vélo pour affronter les 201 mètres de dénivelé en seulement 1km800 avec un terrible virage à 27 %! Démarrer de Blanzat, pente moins raide mais avec un long passage sans goudron, donc fortement déconseillé aux petits pneus des vélos de course. Je suis dès lors contraint d’affronter la face sud par la rue de Blanzat.
Un peu plus d’un km pour passer de 384 à 501 mètres
Un beau matin d’été, soleil et petit vent frais sont au programme météo. Les conditions sont idéales pour réaliser mon reportage. Pneus gonflées à 7,5 bars, je quitte les Salins direction avenue du Limousin et la Glacière histoire de m’échauffer un minimum. Arrivé au bas de la rue de Blanzat, la route commence à grimper, je passe rapidement sur le petit plateau et le gros pignon pour ne pas « exploser » tout de suite. Le début de l’ascension est assez tranquille ce qui me permet de voir que la ville se transforme, les villas d’architecte côtoient de modestes maisons d’après guerre aux jardins arborés. D’un seul coup le dénivelé passe de 4,3 à 8,4 %, je serre le guidon et regarde droit devant ignorant l’environnement. Arrivé à la patte-d’oie du chemin de la Concordance (que je photographierai en redescendant), je commence sérieusement à me demander pourquoi j’ai accepté ce défi. La ville a laissé place à la nature, la route grimpe encore plus, le pourcentage atteint son maximum à 9,4 %.
En un peu plus d’un kilomètre, je suis passé de 384 mètres d’altitude à 501 mètres, je ressens des brûlures dans les cuisses et il reste encore un gros kilomètre à parcourir. Puis la route se fait moins dure : 7%, 3 %, j’arrive sur le plateau et atteint enfin le col, point culminant à 549 mètres. Je mets pied à terre et attends de retrouver un rythme cardiaque raisonnable.
Au beau milieu d’une nature foisonnante
Regarder la vue depuis le col du Bancillon est une expérience singulière. On voit et on ressent l’agglomération tout autour de soi alors que l’on se trouve au beau milieu de la nature avec une vue extraordinaire sur le Forez, Gergovie et une partie de la Chaine des Puys. Sur place, je tape la discute avec deux employés de Clermont Auvergne Métropole en mission fauchage. Ils sont montés par le côté Croix-de-Neyrat et me confirment que le fameux virage à plus 27% est terrible, même pour leur Mercedes Unimog. Je décide de prendre le chemin retour par la même route puis par le boulevard Panoramique, un peu frustré de ne pas avoir tenté le côté le plus dur, mais en vélo, mieux vaut connaitre ses limites. Je me console en me disant que l’ascension côté rue de Blanzat équivaut à un bon morceau de puy de Dôme et à 1/10ème de Ventoux et puis, je peux toujours revenir avec un vélo « tirant plus court ».
J’ai poursuivi mes recherches sur le web à propos de cet unique col semi-routier de la métropole et j’ai trouvé une vidéo de Boris Orlhac un coureur du Team Pro Immo qui en 2014 a défié le côté le plus dur en le grimpant sur le grand plateau… A côté, ma montée par la rue de Blanzat, c’est du pipi de chat.
Bravo pour ce retour d’info assez inattendu de nombre, je pense, de nos concitoyens clermontois voire d’ailleurs. Pour l’avoir gravi en VTT par le côté Nord (via Blanzat) ça s’est fait pour moi mais limite à poser le pied, je suivais un groupe d’amis coureurs et là le poids du vélo est un handicap certain. ça fait plaisir de voir démistifié le géant des Dômes.
J’ai habité chemin de la concordance pendant 35 ans et je devais faire le trajet ts les jours (2 montées )
Du centre de clermont .mes parent sont restés toutes leurs vie
J’avais un vélo avec des gros pneux et sans dérailleur
J’arrivais à monter la rue jusqu’au chemin. De la mouchette à quelques centaine de mètre de La Fourche du chemin de la Concordance
Mon rêve avoir un bon vélo et faire les courses .
En temps que femme pas question de faire les courses !!!!
C’était un autre temps !
Mais il faut passer par la rue du cheval et attaquer le chemin des carrières c’est encore autre chose …….