100 pages, un design bien évidemment signée Jean-Charles de Castelbajac et plusieurs chapitres pour expliquer la démarche de la candidature de Clermont et du Massif central à la capitale européenne de la culture en 2028 : Le dossier officiel que le jury aura entre les mains, vient d’être présenté devant près de 300 élus et mécènes à l’occasion d’une réception institutionnelle à l’hôtel de Région de Clermont.
L’équipe de l’association qui porte le projet Clermont 2028, sous la direction de Patrice Chazottes, a rassemblé, compilé et expliqué, en différents chapitres, tous les éléments constitutifs de la candidature annoncée officiellement, il y a déjà 8 ans, lors d’États-Généraux de la Culture : stratégie de long terme, contenu culturel et artistique, dimension européenne, porté de l’opération, gestion et capacité de réalisation. Cette candidature qui n’a pas toujours été bien comprise, ni même accueillie dans certains milieux, a pris corps peu à peu, rassemblant au fil de l’eau, de nombreux acteurs qui ont intégré cette idée que la candidature n’est pas une liste d’événements culturels mis bouts à bouts, mais bien une réflexion globale sur la culture, en tant qu’élément majeur du développement d’un territoire.
Olivier Bianchi : « Il y a toujours des gens qui n’ont pas le même traitement d’égalité pour la culture »
« Ce dossier vient couronner un processus de rassemblement de toutes les forces publiques et privées de ce grand territoire qu’est le Massif central » se réjouit Olivier Bianchi, Maire de Clermont qui avait intégré la candidature dans son programme électoral pour les municipales de 2014 . « 13 départements sur 14 et 600 communes ont adhéré, dans le Puy-de-Dôme évidemment, dans la région Auvergne et dans tout le Massif central et puis les chambres consulaires et les grands donneurs d’ordres. La Région Auvergne-Rhône-Alpes, par la présence de son président, confirme son engagement fort et nous partageons un certain nombre de valeurs, notamment sur la question du traitement de la culture dans la problématique urbaine et rurale. Il y a une grande décentralisation culturelle, il n’y a plus de zones blanches comme on a connu auparavant, mais il y a toujours des gens qui n’ont pas le même traitement d’égalité pour la culture. Quand on a trois Scènes Nationales sur tous le Massif central et qu’il neige, on ne fait fait pas deux heures de bagnole pour venir dans une scène nationale éloignée. Donc on a la problématique d’aller vers les habitants et c’est que nous voulons mettre au cœur de cette candidature. C’est quelque chose que nous partageons avec tous les élus qui travaillent sur ces problématiques… urbaines, rurales, rurbalité, ruralité, rurbain… et comment on fabrique du commun. Je pense que ça peut intéresser l’Europe qui commence à prendre en considération les territoires qui ne sont pas au cœur européen mais dans les marges, c’est ça dire les Dom Tom et le Massif central, et des Massifs central, il y en a d’autres eu Europe « .
Valérie Simonet : « L’accès à la culture est encore un sujet ou un questionnement dans les territoires ruraux »
« La candidature Clermont 2028 nous a séduit dans la dimension qu’elle prenait et l’alliage qu’elle proposait entre les territoires urbains et les territoires ruraux » explique Valérie Simonet, présidente du département de la Creuse. « L’accès à la culture est encore un sujet ou un questionnement dans les territoires ruraux, pourtant nous avons accès à la culture, parce que nous avons aussi des équipements culturels, anciens pour la plupart. La révolution numérique aujourd’hui va nous permettre, quel que soit le lieu où nous vivons, d’accéder à une culture internationale. Cette candidature pour nous, lève un voile sur ce que nous pouvons proposer dans une société qui s’interroge, qui se questionne, dans un contexte assez sombre mais qui revendique que l’avenir se construit probablement dans les territoire ruraux, comme il s’y est toujours construit, parce que ce sont des havres de paix, de rencontres et de solidarité. C’est la raison pour laquelle nous prenons part à la candidature ».
Claude Chirac : « Cette candidature est aussi un message de tous les habitants du Massif à l’Europe »
« Je salue le maire de Clermont qui a eu une vision exceptionnelle de ne pas faire une candidature classique, celle d’une ville en tant que telle, comme nos concurrents et comme les années précédentes, mais d’associer le Massif central » déclare Claude Chirac représentante de la Corrèze. « C’est une vision remarquable parce que probablement que l’avenir et la réussite de nos pays, de la France mais aussi des différents pays européens, passe par les territoires. Je pense que cette candidature est aussi un message de tous les habitants du Massif à l’Europe, pour montrer que son avenir passe aussi par ses massifs et ses territoires ruraux où sont portés des valeurs, une force, une énergie et des talents absolument considérables ».
Claude Barbin : « Cette candidature nous donne le droit d’être fier »
« Quand un territoire arrive à faire les choses rassemblé, jusqu’à présent, cela nous a toujours permis de réussir » déclare Claude Barbin, président de la CCI. « Cette candidature nous donne le droit d’être fier. Nous avons franchi beaucoup d’étapes en rugby, en football, en UNESCO et nous sommes dans la phase dont on a besoin pour aller beaucoup plus loin, pour que la partie ouest de la grande région puisse rayonner ».
Lionel Chauvin : « C’est exceptionnel que l’on puisse se retrouver tous, autour d’un projet »
« Cette union des territoires, ce grand massif central, c’est nouveau. C’est exceptionnel que l’on puisse se retrouver tous, autour d’un projet » commente Lionel Chauvin, président du conseil départemental du Puy-de-Dôme qui fait remarquer qu’en 2028, on fêtera les 10 ans du classement UNESCO. « Je crois que cette unité autour de ce projet ne peut être que positive, à la fois pour nos territoires et l’ensemble des habitants qui y vivent, qu’il ne faut jamais oublier, dans l’ensemble des 13 départements qui nous unissent. On attend le résultat… »
Laurent Wauquiez : » c’est une image très forte dans cette période »
« Notre candidature est unique. Sa force et sa particularité est que ce n’est pas une candidature uniquement urbaine et qu’elle associe tous les territoires ruraux. Ça c’est un message extraordinaire parce qu’aujourd’hui, il faut le dire, il y a une inégalité dans l’accès à la culture » commente Laurent Wauquiez, président de la région AuRA. « Quand vous êtes à Paris vous n’avez pas le même accès à la culture que quand vous êtes dans la Creuse, le Cantal ou en Haute-Loire. C’est un message fort de dire qu’au XXIe siècle, il ne peut pas y avoir de citoyens de différents niveaux, il ne peut pas y avoir une inégalité avec la culture. C’est le rayonnement de Clermont Métropole mais cela associe tout le monde et avec des croisements des deux côtés. C’est ce qui fait que cette candidature est unique. C’est une première dans ce qui a été le déroulé traditionnel des capitales européennes de la culture. On a un atout fabuleux, c’est une image très forte dans cette période. Un festival dans une petite commune qui fait 300 habitants, c’est de la culture, de la belle culture… Europavox, c’est de la belle culture et ça mérite de la fierté. Ce que j’aime c’est que nous sommes tous ensemble, soudés autours de ce projet et nous portons notre fierté. En Auvergne et dans le Massif central, parfois, nous sommes trop modestes. Nous avons des atouts fabuleux et c’est bien de planter le drapeau. Nous devons être conquérants et audacieux et dire que la Capitale Européenne et le Massif central ? évidemment ! où pourrions-nous les mettre ailleurs ? »
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