Clément Beaune, ministre délégué aux transports est venu à Clermont dialoguer avec les élus, les chefs d’entreprises et les représentants des usagers à propos de la ligne de train Clermont-Paris. Cette visite, programmée quelques semaines après le gros couac de l’été qui avait conduit à un retard record de 19h et pour lequel il avait été interpellé de visu par la députée Delphine Lingemann et au téléphone par Olivier Bianchi, montre que le gouvernement n’a pas zappé le sujet. Le ministre se veut rassurant et clame que les engagements pris par l’État et la SNCF seront tenus avec un calendrier prévisionnel respecté.  « Des engagements très importants ont été pris et ils seront tenus par le Gouvernement et par la SNCF » rappelle Clément Beaune. « ces engagements vise à renouveler entièrement le réseau sur cette ligne, à moderniser un certain nombre de structures qui l’accompagnent, caténaires et autres, et bien sur à changer les trains eux même pour améliorer à la fois la régularité, la fiabilité et le confort. C’est une ligne, je le sais qui a fait l’objet de difficultés parfois même de régressions pendant plusieurs décennies. Il y a un malaise et une attente. Je veux être positif. L’État mobilise un milliard d’euros sur cette seule ligne. C’est un engagement massif, nécessaire et justifié et ma mission est d’en assurer la bonne exécution, la plus rapide possible. Nous sommes engagés pour les quatre ans qui viennent à mettre en oeuvre cette grande transformation ».

En attendant 2026

« Je sais qu’il y a des impatientes et parfois des tensions.  Il y a des engagements qui ont été pris aussi par la SNCF et par l’État, sur le WiFi, la propreté, la régularité…  » explique le ministre « Nous suivrons des indicateurs sur l’amélioration des services et vérifierons que les mesures sont mises en places, car elles ne sont pas toujours au rendez-vous aujourd’hui, j’en ai conscience. J’ai décidé, à la demande des élus, de mettre en place un groupe de pilotage dont la travail permettra de suivre régulièrement les améliorations qui ont été promises. Aujourd’hui il ne faut pas multiplier les annonces mais réaliser celles qui ont déjà été faites. Je veux que ce groupe soit mis en place fin octobre au plus tard. Je salue l’unité qui est portée par les représentants des entreprises, des usagers et des élus de toutes sensibilités politiques (Objectif Capitales : ndlr) . L’État est à leurs côtés pour que l’on améliore cette ligne et qu’elle ne soit plus vue comme une ligne en difficulté ».

Va te faire cuire un neuf

A l’issue de la réunion, Stéphanie Picard, porte-parole pour le collectif de l’association des usagers de la ligne SNCF Clermont-Ferrand-Paris qui regroupe 1200 membres via une page Facebook, se montrait quelque peu déçue du débat malgré des échanges cordiaux et constructifs « On attendait un peu plus que le wifi et les toilettes propres.  Nous réclamons toujours une liaison en 2h30. La desserte gagnera l’équivalent du temps qu’il faut pour faire cuire un œuf dur. On nous annonce un trajet de 3h36 avec arrêts et 3h18 en direct pour 2026 avec travaux et nouveau matériel, cela représente un temps de parcours toujours plus long de 6 minutes, avec arrêts, et 14 minutes, sans arrêt, par rapport à 2008.
(La SNCF ne donnant pas le temps de référence, le collectif déduit 6 minutes du temps actuel, 3h36)