Avec 1 800 m² dont près de 600 m² dédiés une salle de performance, 1 cabinet médical, 1 espace balnéo, 6 vestiaires, 1 lingerie, 2 espaces de repos, des salles de réunion, de cours et d’analyse vidéos et des bureaux, le Centre de formation du quartier clermontois les Gravanches ouvert en 2017 et dédié au rugby et au foot est un équipement unique en France. Ce centre utilisé exclusivement par des garçons pourrait avoir son pendant féminin à la Maison des Sports, c’est ce qu’a annoncé Christine Dulac-Rougerie, première adjointe au maire de Clermont-Ferrand, vice-Présidente de la métropole, en charge de la politique sportive, au cours de la présentation de la nouvelle saison de Sport féminin & Co.
7 jours à Clermont : Même si l’on est encore au stade de projet, que fera-t-on dans ce centre ?
Christine Dulac-Rougerie : Ce sera un centre de formation partagé mais pas tout à fait calqué sur celui que l’on connait pour les garçons. Il y a des besoins différents que les clubs ont exprimé. La question sera de savoir comment rassembler et de faire en sorte que l’espace soit bien utilisé, bien rationalisé pour que chaque club l’utilise au mieux. Il faut donc travailler les horaires, les créneaux de chacun et étudier la participation que les uns et les autres peuvent amener.
7JàC : Comment travaillent les clubs actuellement ?
C.D-R : Chacun fait avec ses petits moyens, ses petits bras…comme il peut. Les clubs ont tous besoin d’espaces : prenons l’exemple de la musculation. Toutes les structures ont besoin d’un espace de musculation, d’un espace de récupération, d’un espace de performance. La ville ou la métropole ne peuvent pas fournir tout cela à chacun. On est donc parti sur la même idée que le centre de formation partagé des Gravanches mais on s’est aperçu qu’il ne peut pas être sur le même modèle. Donc on a encore du travail pour accompagner les clubs et comprendre ce dont ils ont besoin mais aussi ce qu’ils peuvent inventer ou créer. Le partage se fera sur le volley, le hand, le rugby et le foot au féminin.
7JàC : La Maison des sports est un lieu symbolique ?
C.D-R : La Maison des sport est la seule piste que l’on a aujourd’hui mais nous avons la volonté d’en faire « le temple du sport féminin », tel qu’il l’a été par le passé. Cet outil doit permettre aux clubs féminins qui sont un peu relégués sur des structures annexes de pouvoir pleinement s’exprimer dans ce lieu.
7JàC : Le centre sera un nouvel outil indispensable à la performance des clubs ?
C.D-R : Absolument. Si l’on veut que nos équipes avec leur travail acharné, leurs bénévoles, leurs professionnels atteignent le haut niveau, ce qui est déjà le cas pour certains, il faut les accompagner. L’équipement permettra d’aller plus loin, de bien travailler ensemble, de créer « de la force et du ciment ». C’est d’ailleurs ce qui est recherché avec Sport féminin & Co.
7JàC : La Maison des sports est un équipement ancien, faudra-il y faire des travaux ?
C.D-R : Oui, mais ce sera seulement des travaux d’aménagement intérieur presque de la décoration. Il faudra peut-être abattre une cloison, refaire un espace… c’est tout ce que l’on va finaliser maintenant que les clubs ont monté leur programme. On va imaginer les espaces qui leur conviennent, mais les travaux seront finalement assez légers.
7JàC :Quel calendrier pour ce centre partagé ?
C.D-R : On a encore un an. Les filles ont déjà des espace de travail, elles n’ont pas attendu le centre pour travailler, mais il permettra de tout recentrer à la Maison des Sports.
7JàC : Vous avez connu le sport féminin de haut niveau, le temps de l’évolution est arrivé ? (lire notre article CUC : demoiselles de Clermont et coqueluches de la France)
C.D-R : Nous c’était avec deux clous et trois bouts de ficelle que l’on arrivait à faire quelques chose, mais il fallait se débrouiller absolument. Aujourd’hui on a pris conscience qu’il fallait ce genre de structures d’abord avec les garçons, maintenant avec les filles…tout arrive. Je crois que le sport a beaucoup évolué et qu’il faut l’accompagner sans tomber dans les excès. Il faut savoir ou on va, ce que l’on peut faire, connaître les limites, vérifier la solidité du projet sportif, ne pas se polariser sur un volet mais avoir une vue d’ensemble. Les présidentes des clubs l’évoquent régulièrement, il faut travailler sur la formation, sans rejeter les apports extérieurs, même si cela est plus compliqué et allonge le temps pour avoir des résultats. Le centre partagé entre dans cette logique.
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