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Place Regensburg © Atelier Roberta-Loukat
Place Regensburg © Atelier Roberta-Loukat
Vie publique

Regensburg, la place aux 320 arbres

Typique de l'urbanisme de la fin des années 60, la place de Regensburg a entamé une profonde mutation. A l'horizon 2025, elle sera le véritable poumon vert du quartier clermontois des Salins avec une forêt de 320 arbres.

A Clermont, l’actuelle place de Regensburg est typique de l’aménagement urbain, tel qu’il était pensé à la fin des années 60. Au besoin de nouveaux logements en centre ville, réponse avait été donnée avec des tours d’habitation, un foyer de jeunes travailleurs façon World Trade Center, du béton, du goudron, quelques arbres et beaucoup de place réservée à la « bagnole » symbole de liberté et de modernité. Ce modèle a vieilli et au tournant du XXIe siècle, la place et ses différents aménagements avaient clairement montré une forme d’obsolescence, dans l’esprit mais aussi dans les usages. Dès son premier mandat, le maire, Olivier Bianchi, a lancé l’idée de requalifier le quartier, avec un geste fort : la démolition des deux tours du Home Dôme, ce qui à l’époque, avait fait grincer quelques dents au motif de leur fonction sociale. Regens Park les a remplacé et ouvert un programme qui va métamorphoser la place en modèle d’intégration de nature en ville.

Un exemple de dossier participatif

Requalifier un quartier est assez complexe car les volontés politiques, les obligations techniques et les attentes des habitants ne sont pas toujours au diapason. Pour que chacun y trouve son compte, le mieux est d’associer les habitants aux réflexions quitte à bousculer quelques ordres établis. Ainsi, à partir de 2018, près de 300 riverains et usagers ont pu dialoguer afin d’identifier les grands axes du programme de réaménagement. Trois directions ont été définies et servent de feuille de route au maître d’œuvre : favoriser les usages de proximité, relier les équipements publics par des espaces apaisés et réintroduction de la nature en ville. Aujourd’hui, la concertation reste ouverte même si les premiers travaux sont programmées pour 2023. La surface totale qui sera requalifiée sur le secteur mesure 22 000 m² soit deux fois la surface de la place Delille, le montant total des travaux atteignant 5 millions d’euros.

320 arbres sur la place

Réintroduire la nature en ville est devenu une demande forte des riverains et un enjeu pour les institutions préoccupées par le phénomène des îlots de chaleur. Regensburg doit devenir à l’horizon 2025 un modèle du genre avec une surface verte qui va passer de 4170 m² actuellement, à 9 200, soit environ 40% de la surface totale de la zone. Le projet de végétalisation confié à l’Atelier Roberta, va transformer la place en véritable « forêt urbaine » au centre de laquelle, une grande clairière sera aménagée pour accueillir familles et enfants en toute sécurité. Au total, le projet prévoit la plantation de 222 arbres, ce qui portera le total à 320, les 98 actuels étant conservés.

Rendez-vous en 2025

Entre la décision politique de requalification et la réception des travaux, il se sera écoulé plus de 10 ans. Malgré l’urgence climatique, il faudra encore s’armer de patiente et attendre 2025 pour l’inauguration. car une modification urbaine de cette ampleur nécessite de nombreux travaux, sur les réseaux auxquels vont s’ajouter la construction d’une école maternelle du côté de la rue de la Rochefoucault et de nouveaux immeubles. Il s’agira ensuite, d’aménager la surface, avec la végétalisation et toute la partie circulation. Le secteur sera principalement réservé aux piétons mais la place devra rester connectée aux boulevards Aristide Briand et Pasteur afin de permettre la tenue du marché, la circulation des voitures des riverains, et celle des transports en commun et véhicules de service.

A noter : le samedi 17 décembre 2022, de 16h à 20h, une fête de quartier autour du thème de la culture, permettra de poursuivre les échanges autour du futur visage de Regensburg. (spectacles, ateliers, restauration).

Regensburg 2 © Atelier Roberta-Loukat
© Atelier Roberta-Loukat

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

6 Commentaires

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  • Quand j’allais à la foire « aux Salins », la place était en terre battue et de gros platanes nous offraient leur ombre … depuis mister « Béton » s’est enrichi en esquintant toutes les places et tous les boulevards de la ville

  • Bonjour
    exemple de » dossier participatif » ? vous avez le sens de l’humour ?! de la provocation ? !
    1ére réalité : Allez svp prendre le temps d’échanger avec le « comité de quartier » du secteur…. des bénévoles qui se préoccupent depuis des années voire des décennies de leur quartier ; vous confondez  » présentation » d’un projet et
     » participation « qui sous- entend la fameuse «  »concertation » »…..
    La  » circulation des riverains » est assurée …. le stationnement en réalité des voitures des riverains l’est-il ?!
    ces si indésirables « bagnoles  » …..polluantes ! Tous en trottinettes ! et en vélo ! cela prend moins de place. ….
    – les immeubles tous bien en béton – Lafarge , 3éme émetteur de pollution planétaire, réalité estimée et connue – si peu émissifs de gaz à effet de serre, c’est connu, si peu pilleurs de sable, ( des plages entières disparaissent à travers le monde ) donc nos immeubles poussent comme champignons après un orage …. absolument partout dans Clermont fd ( gros lâcher de bétonneurs …. – mais tous si respectueux des « règles en vigueur !  »
    – réalité : tant pis pour les actuels habitants bourgeois égoïstes …. qui n’ont plu qu’à fuir et vendre leur pelouse …. pour y laisser pousser un autre immeuble…..quant aux autres alternatives d’habitat commun ? avec d’autres matériaux ? …. le bois ne piège pas le carbone par hasard ?
    – PlU i à venir , on se concerte on se concerte …. finalement , qui écrira les règles ? et pour qui ?
    – les cheminements piétonniers et « espaces verts »? …. on applaudit à deux mains en toute logique…… il faudra penser à les arroser en été tous ces arbres bien résistants aux canicules ….
    la réalité ? il faut bien « compenser » tout ce béton ( « végétalisé » en hauteur, histoire de gagner un étage ou deux supplémentaires) par des arbres qui mettront 15 ou 20 ans à produire leurs effets;
    mais autre réalité, en prévention, on avertit : que de beaux futurs points de deal ….. (avec tarifs affichés sur un panneau associatif ou autres supports bien en vue comme dans nombre de quartier clermontois ? )
    c’est juste les réalités sur le terrain de toute métropole ….. ce nouveau format de vie et d’habitat y compris en Auvergne , imposée ? ou choisie par les citoyens ?
    ne vous découragez pas cher Mr le journaliste ; merci de rester optimiste;
    les « réalistes » finiront par soit déménager soit mourir ( de vieillesse ) ;
    place aux jeunes sans voiture et on reparlera de leurs illusions métropolitaines dans 10 ans ….

    • Thomas,

      Vous lisez dans mes/nos pensées.

      Et je dis pensons positivement !

      Chouette! Des arbres… un bois de boulogne Clermontois!
      Chouette ! Encore du beton…Un Dark Market !

      …soyons positif! … aux futurs produits de la société urbaine!

  • Il est dommage que notre maire n’est pas eu cette même approche pour la nouvelle place des Carmes…
    Pourtant, elle aurait fait le bonheur des nouveaux habitants prédisposés à venir vivre dans ce quartier avec pas moins de 6/7 nouveaux bâtiments nouvellement construits rue Henri Barbusse (à la place de vieux bâtiments Michelin – dont l’ancienne cantine – innocupés).
    A la place, du béton, et des bancs abimés par les utilisateurs de skate-boards.
    Alors pour ce qu’il en est de la réintroduction de la nature en ville souhaitée par le maire et son équipe, on repassera !

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