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Vie publique

Sécurité dans la métropole clermontoise : l’union fait la force

La métropole clermontoise vient d'installer un Conseil Métropolitain de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. Désormais, afin de rendre la lutte contre la délinquance la plus efficace possible, les 21 communes peuvent s'appuyer sur une coordination polices, gendarmerie, justice.

En matière de sécurité, comme dans le football, l’union fait la force. Jusqu’à présent, un accord de coopération entre les polices nationale et municipale ne concernait que 7 communes de la métropole clermontoise, globalement Clermont et les communes limitrophes. Désormais cette coopération est étendue à l’ensemble des 21 communes et permet des opérations conjointes sur l’ensemble du territoire avec le CMSPD, le Conseil Métropolitain de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. La Gendarmerie, mais aussi la justice entrent également dans la boucle. Si durant de nombreuses années Clermont et son agglomération affichaient des statistiques sur la délinquance très en dessous de la moyenne, le temps de la tranquillité semble révolu. Les chiffres sont aujourd’hui à la hausse tout en restant dans la moyenne basse. Clermont est la troisième métropole de France à mettre en place un tel dispositif, une nécessité compte tenu de son développement et d’une délinquance qui n’est plus aujourd’hui cantonnée dans le centre ville de la capitale auvergnate.

« Dans ce contexte, toute montée de la délinquance est visible »

« Il y a un sentiment d’insécurité sur la métropole qui est sans doute supérieur à l’insécurité elle-même. C’est un ressenti par rapport à une situation qui existait, il y  quelques années et qui était proche du calme absolu » explique Dominique Puechmaille, procureure de la République de Clermont. « Dans ce contexte toute montée de la délinquance est visible et c’est la raison pour laquelle il faut travailler collectivement avec chacun son rôle. Nous devons surtout avoir une facilité de communication et une réflexion pour mettre en place des actions communes. C’est le sens des conventions de coordination entre les polices nationale et municipale dont le Parquet n’était pas signataire jusqu’à présent. Nous avions un droit de regard mais nous ne signions pas. Maintenant nous signions ce qui permet de mettre en place de plus en plus d’actions communes entre les polices qui sont visibles sur le terrain. Pour ma part, j’ai renforcé les réquisitions de contrôle d’identité de manière à permettre aux services de police d’être présents sur la voie publique dans les différents secteur et dans un cadre légal.

« Notre devoir est de prendre en considération la réalité et de la traiter »

« Les statistiques montrent qu’il y une dégradation. Même si elles ne sont pas des plus dramatiques, elles sont réelles et notre devoir est de prendre en considération la réalité et de la traiter. Désormais nous allons pouvoir porter notre efforts sur les 21 communes » explique Olivier Bianchi président de la Métropole. « La coordination permettra de répondre aux défis que nous avons à relever. Aujourd’hui nous constatons trois phénomènes essentiels : le premier saute aux yeux de tout le monde, c’est l’accroissement des points de deal de drogue, avec occupation de l’espace public, incivilités et violence. Ce domaine est d’ailleurs du ressorts des stups et de la police nationale, d’où l’importance de la coopération. Le deuxième domaine est celui des violences intra-familiales. Il n’y a pas que les violences faites aux femmes il y a aussi les violences faites aux enfants parce que la famille n’est pas toujours un espace bienveillant notamment en temps de tensions sociales. Le troisième phénomène est celui des cambriolages. » Il faut ajouter à ses trois problématiques, celle de la sécurité dans les transports publics. La ville a passé un accord avec T2C en début d’année (voir notre article du 06/01/22) avec d’assez bons résultats à la clé. Ce travail va être renforcé par l’arrivée d’une police des transports, Clermont faisant partie des villes désignées par le Ministère de l’intérieur, comme l’a récemment indiqué Gérald Darmanin.

« Nous vivons tout ce que vivent les métropoles »

« Il n’y a pas de géographie exclue, même dans certains petits quartiers résidentiels, où il y a désormais un mitage. Cela vient d’un problème social, de pauvreté qui s’aggrave » explique Olivier Bianchi . « Nous essayons de travailler l’éducation et la prévention. Mais aujourd’hui le problème est partout y compris place de Jaude. Pour être un riverain de la place, je vois bien qu’à partir d’une certaine heure cela devient compliqué. On a beaucoup de noctambules, qui peuvent être fragiles à deux ou trois heures du matin et deviennent les cibles des pickpockets et des voleurs de téléphones. Tout cela aggrave la situation. En fait nous vivons tout ce que vivent les métropoles, et nous devons avoir des réponses adaptées à la situation ».

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

2 Commentaires

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  • « Nous essayons de travailler l’éducation et la prévention… »
    De quelle planète sort-il notre maire ? Quelle sorte d’éducation peut-on appliquer lorsque la ville regorge de personnes désoeuvrées sur les marches du théâtre, rue du 11 novembre, place Gaillard (3 spots : en face du Crédit Agricole, La Poste et le restaurant l’Hacienda), place de la Poterne (où de nombreux africains squattent le parc journellement), et plus récemment devant l’église Saint-Eutrope, etc… Et ça, ce n’est que le centre ville !
    A l’image des plus hautes sphères qui dirigent le pays, ce Monsieur est complètement hors-sol.
    Qu’il nous débarasse de ces personnes et des associations qui les hébergent / maintiennent dans cet état de désoeuvrement, et on pourra reparler de la sécurité de la métropole.
    C’est bien la pédagogie, mais elle a ses limites – la preuve !

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