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Piscine Tournesol / Photo Wikimédia
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Patrimoine

Que va changer le label «Pays d’art et d’histoire» dans la métropole ?

Après 3 ans de préparation, les 21 communes de la métropole clermontoise viennent d’obtenir le label « Pays d’art et d’histoire ».

Après les communes de Billom, Issoire et Riom, Clermont Auvergne Métropole vient de décrocher le label Pays d’art et d’histoire. Même si la signature officielle n’est programmée qu’en septembre prochain, la Métropole s’engage d’ores et déjà dans une politique de sensibilisation de tous les publics à la qualité du patrimoine. En effet, ce label, créé en 1985, a précisément pour vocation de qualifier les territoires qui s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien au cadre de vie et à la qualité architecturale.
Pour ce faire, le projet métropolitain Pays d’art et d’histoire se décline en 4 axes stratégiques : révéler et valoriser la diversité du patrimoine de la métropole, accroître la connaissance du territoire, mettre le label au centre de la politique publique et sensibiliser tous les publics à l’architecture et au patrimoine dans le cadre d’actions menée toute l’année.

Concrètement, qu’est ce qui va changer avec le label Pays d’art et d’histoire ?

Le premier changement concernera l’évolution des règles d’urbanisme. Celles-ci visent à « mieux protéger notre patrimoine » souligne Grégory Bernard, conseiller métropolitain délégué à l’urbanisme. Depuis 2017 la métropole a repris la compétence pour l’élaboration des documents d’urbanisme tant pour Clermont que pour les 20 autres communes membres de la communauté. Elle travaille d’ailleurs à la mise en œuvre du PLUi, Plan Local d’Urbanisme intercommunal intégrant les axes imposés par le label. « Bien sûr que ce sont des contraintes, mais c’est aussi le prix à payer pour garantir la qualité de notre patrimoine » reprend le délégué à l’urbanisme expliquant que les nouvelles règles demanderont, de la part des collectivités, des propriétaires et des acteurs de la construction, un effort collectif.

Plus de protection pour le petit patrimoine

Le label Pays d’art et d’histoire vise également à renforcer la protection du « petit patrimoine« . En effet, de nombreux « bâtiments singuliers du XXe siècle » doivent être mieux encadrés et davantage protégés. Par exemple des bâtiments comme celui de la Faculté de droit construit au début des années 1960 par les architectes Eugène Baudoin  et Paul Lanquette, la piscine Tournesol ou les cités ouvrières en particulier les cités Michelin » ont vocation à être « conservés dans leur forme urbaine ».

4 grandes thématiques

Le dossier de candidature au label a permis de révéler 4 grandes thématiques auxquelles appartient un patrimoine bâti, naturel et immatériel beaucoup plus riche qu’il n’y paraît sur l’ensemble des 21 communes de la métropole. L’urbanisme médiéval est présent sur 13 communes, le patrimoine viticole sur 19, le patrimoine lié à l’eau se retrouve un peu partout et, enfin, le patrimoine industriel avec les usines et les cités ouvrières. Notons au passage que le groupe Michelin qui possède un grande partie de ce bâti se montre sensible à la conservation. Au total, ce ne sont pas moins de 230 monuments historiques qui sont présents sur l’ensemble de la métropole.

Mettre en avant un patrimoine méconnu

Ce label Pays d’art et d’histoire va aussi favoriser la médiation qui tient un rôle très important afin d’amener les publics à devenir eux-mêmes les ambassadeurs de leur patrimoine. « On est trop habitué à voir le puy de Dôme et ce sont souvent les touristes qui nous renvoient cette image positive du territoire que l’on habite » reprend Grégory Bernard. « Nous avons un patrimoine exceptionnel, il faut qu’on se l’approprie » souligne-t-il. Enfin, il est nécessaire de rappeler que selon la formule, l’architecture d’aujourd’hui est le patrimoine de demain, il est donc important de préserver à la fois le patrimoine ancien et l’architecture contemporaine pour éviter de voir disparaître à jamais des bâtiments emblématiques intimement liés à l’histoire clermontoise, les exemples ont été hélas beaucoup trop nombreux ces dernières décennies.

Pistes Michelin / Photo Jérôme Cambier
Pistes Michelin / Photo Jérôme Cambier

À propos de l'auteur

Elea Boennec

Née en Alsace, Eléa Boënnec a vécu la majeure partie de sa vie en Auvergne. Étudiante en information et communication à l’UCA, elle se destine depuis sa plus tendre enfance au journalisme. Passionnée par ce milieu, elle souhaite poursuivre son cursus universitaire au sein d’une école de journalisme.

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