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Vélo sur le puy de Dôme - Hommage à Sempé © Denis Poughon
Vélo sur le puy de Dôme - Hommage à Sempé © Denis Poughon
Edito

Quand les liens sont renoués

Lorsque le Tour de France retrouve le puy de Dôme, il n’oublie pas de rendre hommage à sa propre histoire.

Il suffisait d’attendre … trente-cinq ans pour voir le Tour de France effectuer son retour sur les pentes du puy de dôme. L’équivalent d’une demi-existence humaine… Le come-back réussi de La Grande Boucle sur le volcan auvergnat a, à sa façon, donné tort à Jean-Yves Gouttebel, l’ancien président du Conseil départemental, qui- durant des années- affirma que l’immense course cycliste ne pourrait plus fréquenter la mythique montagne. Malgré la réalisation du train à crémaillère, tout n’était en fait question que d’envie et de détermination. L’emblématique sommet ne pouvait indéfiniment être mis en quarantaine même sous quelques prétextes plus ou moins fallacieux. Les images de l’ascension finale effectuée sans le moindre public resteront parmi les plus marquantes de cette édition.

Sur les traces de Poulidor

Le Danois Johnny Weltz, lauréat de l’étape Limoges- le puy de Dôme, le 21 juillet 1988, a désormais un successeur en la personne du Canadien Michael Woods qui a surgi sur les derniers hectomètres du parcours pour reléguer le fuyard Matteo Jorgenson.

La grande épreuve estivale a d’autant plus relié le passé et le présent en ce dimanche torride que le départ de l’étape fut donné depuis Saint-Léonard-de-Noblat, commune de Haute-Vienne (dont la spécialité gastronomique est le massepain) fidèle à Raymond Poulidor, son héros à jamais privé de maillot jaune. Il fut, dans un autre siècle, l’homme le plus populaire de France.

De la Chaîne des Puys au Massif du Sancy

Mardi, le peloton s’élancera de Vulcania, que certains appellent le « Giscardoscope », en plein cœur de la chaîne des puys. Il embarquera alors pour un beau périple à travers le massif du Sancy, franchissant les cols du Guéry et de la Croix-Saint-Robert, aux environs du Mont-Dore et de Besse-en-Chandesse, avant de dévaler, côté Cézallier, vers Ardes-sur-Couze puis Issoire, terme d’une étape cent pour cent puydômoise. L’itinéraire, escarpé et ô combien bucolique, parsemé de lacs, de côtes et d’églises romanes, constituera sans doute la meilleure des promotions touristiques  pour des contrées relativement préservées des assauts sans scrupule de la modernité.

Entre-temps, c’est à Clermont et ses environs que les coureurs, fourbus par huit jours de compétition intense, se reposent, accompagnés par quelques 4000 suiveurs, prestataires, partenaires, dirigeants sportifs, journalistes et autres membres de la caravane publicitaire. De quoi exhaler une joyeuse atmosphère et garantir quelques recettes pour l’économie locale. Au-delà, bien sûr, le Tour poursuivra sa route jusqu’à Paris, encore distante de plus de 1600 kilomètres. Vingegaard et Pogacar n’ont pas fini de ferrailler.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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