Ils sont près de 30 parlementaires, dont Marion Canalès, sénatrice PS du Puy-de-Dôme et Nicolas Bonnet, nouveau député NFP de la 3e circonscription du département, à avoir signé une lettre destinée à Amélie Oudéa-Castéra, ministre démissionnaire des Sports et des JO, lui demandant d’intervenir pour la reprogrammation de certains matchs de Ligue 2 le weekend. Ce  championnat est disputé cette année par le Clermont-Foot 63 après sa relégation.
La lettre débute par un extrait de discours prononcé en juin 1936 par Léo Lagrange, alors sous-secrétaire d’Etat aux Loisirs et aux Sports du Front Populaire. « Je crois que le jour où l’on a admis que le jeu sur le stade pouvait être l’occasion de profits importants, on a fortement atteint la moralité du sport. […] Nous voulons que l’ouvrier, le paysan et le chômeur trouvent dans le loisir la joie de vivre et le sens de leur dignité. »

Les droits de BeIN Sports sur la Ligue 2

Ce courrier dénonce la décision prise, en août dernier, par la Ligue de Football Professionnelle et le diffuseur BeIN Sports de programmer 8 matchs de la saison de Ligue 2 en semaine, et ce, sans concertation, ni avec les clubs et ni avec les supporters. Rappelons que la saison 24/25 compte 34 journées majoritairement calées sur les vendredis et samedis. Pour les parlementaires signataires « cette décision, BeIN Sports, haut de ses 40 millions d’euros de droits exclusifs de diffusion, méprise l’esprit du football qui traverse les 18 villes du championnat, les clubs et leurs supporters ». Il est clair qu’au delà d’un affaire de calendrier, les élus taclent l’argent roi dans le football, tout en insistant sur les conséquences économiques mais aussi sociales de cette décision, pour les clubs qui redoutent une baisse probable d’affluence en semaine. Si les signataires arrivent à faire reprogrammer les matchs, on imagine que le Clermont-Foot 63 ne pourra que s’en féliciter alors qu’il est en recherche d’un nouveau souffle tant sur la pelouse que sur les gradins.