En janvier dernier, les trois collectifs Usagers du train Clermont-Paris, Transports du Haut-Allier et Nous voyageurs du Massif central ont envoyé une lettre au président de la République sollicitant un rendez-vous à propos de l’engagement de l’État sur l’évolution de la ligne reliant Clermont à Paris, une fois la revitalisation arrivée à son terme. Même avec le programme actuel de modernisation des infrastructures de la ligne, le besoin de raccourcir le temps de trajet reste entier, y compris avec du matériel neuf et fiable. La liaison Clermont-Paris voyant circuler des TET, Train d’Équilibre du Territoire, il en va de l’État de montrer une véritable volonté d’investir pour faire bouger les choses afin de doter l’Auvergne d’une liaison digne de ce nom et indispensable à l’attractivité du territoire. Si la SNCF a lancé un plan d’action, vivement recommandé par Christophe Béchu, le ministre de la cohésion territoriale, le cabinet d’Emmanuel Macron n’a ni envoyé de réponse ni fait de proposition de rendez-vous aux représentants des trois collectifs.
Une nouvelle lettre envoyée à l’Élysée
Cette « lettre morte » irrite les représentants des usagers d’autant que le calendrier initial du plan de revitalisation vient d’être chamboulé, une fois de plus, avec le retard annoncé de la livraison des rames Oxygène. Le problème de la fiabilité de la liaison Clermont-Paris avec du matériel en fin de vie mais qui va devoir circuler un an et demi de plus, inquiète tout le monde. Mais il s’agit aussi de regarder après 2027, car même avec les nouveaux trains, le temps de parcours restera encore trop long. Pour que la métropole clermontoise et l’Auvergne puissent être compétitives, notamment face à l’agglomération lyonnaise, réduire le temps de parcours à 2h30 semble une évidence. C’est de cela dont veulent parler les trois collectifs avec le président qui est le seul à pouvoir donner le feu vert à un vrai projet d’évolution de la liaison.
Une nouvelle lettre vient d’être envoyée à l’Élysée, avec l’espoir que la mobilisation citoyenne jouera son rôle. Rappelons que 12 275 personnes ont signé la pétition en ligne sur change.org pour une réduction du temps de parcours à 2h30.
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